Portrait du marché en sciences et technologie des aliments

Aperçu du marché

Le milieu de la transformation alimentaire occupe une place prépondérante dans l’économie québécoise. Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ce milieu représente le plus important employeur manufacturier de la province, puisqu’il génère près de 74 000 emplois en entreprise et qu’il réalise des ventes de 31,6 milliards de dollars.  Près de 2 900 établissements font partie du milieu de la fabrication d’aliments, de boissons et de produits du tabac, partout au Québec.

 Les personnes diplômées en sciences et technologie des aliments jouent un rôle essentiel dans les activités du milieu. On les retrouve également dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique. L'Ordre des chimistes du Québec et l'Ordre des agronomes sont des ordres professionnels accessibles aux personnes diplômées du baccalauréat en sciences et technologie des aliments, à condition d'avoir réussi les examens requis.

Les principaux secteurs d'activité du domaine des sciences et technologie des aliments sont :

Secteurs du marché

Contrôle et assurance qualité

Le secteur du contrôle et de l’assurance qualité est essentiel dans l’industrie de la transformation alimentaire. L’objectif principal des professionnelles et des professionnels qui y travaillent est d’assurer la sécurité, la qualité et la conformité des produits tout au long du processus de fabrication, et ce, dans le respect des exigences réglementaires.

Le poste d’entrée le plus courant dans ce secteur est celui de technicienne ou de technicien en contrôle qualité.  L’expérience donne accès à des postes de responsabilité plus élargie, notamment en spécialisation, en coordination ou en direction du contrôle et de l’assurance qualité.

Travailler en contrôle et assurance qualité, c'est trouver l'équilibre entre deux grands objectifs : répondre aux exigences de performance et de production de l'entreprise, tout en protégeant la santé et la sécurité des consommatrices et des consommateurs.  La personne responsable de ce secteur agit comme garante de la qualité des produits, de leur fabrication jusqu'à leur mise en marché.  Elle joue un rôle central dans l'entreprise et collabore souvent avec le équipes de recherche et développement pour améliorer continuellement les procédés et les produits.

Parmi les défis de ce secteur, on retrouve la nécessité de jongler avec des exigences réglementaires complexes tout en répondant aux attentes croissantes des consommateurs en matière de transparence, de traçabilité et de sécurité alimentaire.

Exemples de postes

  • Auditrice ou auditeur
  • Analyste en assurance qualité
  • Conseillère ou conseiller en contrôle et/ou en assurance qualité
  • Coordonnatrice ou coordonnateur en sécurité alimentaire
  • Coordonnatrice ou coordonnateur et/ou responsable du contrôle et de l'assurance qualité
  • Responsable de la conformité réglementaire
  • Inspectrice ou inspecteur en contrôle qualité
  • Spécialiste de la conformité et de la sécurité alimentaire
  • Gestionnaire/Directrice ou directeur de la qualité et de la sécurité alimentaire
  • Technicienne ou technicien en contrôle qualité

Exemples de tâches

  • Assurer la sécurité alimentaire, le respect des normes d'hygiène et de salubrité
  • Mener des inspections sur les bonnes pratiques et le respect des procédures
  • Évaluer les points critiques des procédés de fabrication
  • Échantillonner les matières premières, les produits intermédiaires et les produits finis
  • Réaliser des tests et des analyses physiques, chimiques et microbiologiques
  • Communiquer les résultats
  • Maintenir à jour les registres d’activités de contrôle et d’assurance qualité
  • Former et sensibiliser le personnel à l’importance du contrôle et de l’assurance qualité, des bonnes pratiques de fabrication et des réglementations alimentaires
  • Gérer le processus des audits (interne, externe) et des accréditations
  • Gérer les non-conformités et appliquer les mesures correctives
  • Identifier les opportunités d’amélioration continue en matière de processus et de systèmes de contrôle et d’assurance qualité
  • Collaborer avec les départements de production, de recherche et développement, d’approvisionnement pour résoudre les problèmes de qualités ou pour améliorer les processus
  • Suivre l’évolution réglementaire et les normes de l’industrie

Principales exigences

  • Aptitudes en résolution de problèmes
  • Sens de la planification et de l’organisation
  • Compétences analytiques
  • Compétences en communication
  • Compétences en gestion de projet
  • Compréhension des bonnes pratiques de fabrication (BPF)
  • Connaissances des réglementations et des normes de l’industrie en sécurité alimentaire et en qualité, telles que les normes ISO, HACCP et autres réglementations gouvernementales spécifiques
  • Sens de l’observation
  • Rigueur

Principaux employeurs

  • Industrie des aliments et des boissons
  • Fabricants d'aliments pour animaux
  • Organismes de réglementation (Fonction publique provinciale et fédérale)
  • Entreprises de certifications ou cabinets d’audit
  • Consultantes ou consultants spécialisés dans l’industrie alimentaire
  • Centres de recherche et de développement
  • Services de laboratoire d'essai et d'analyse
  • Industrie pharmaceutique
  • Industrie cosmétique
Service d'analyse (laboratoire)

Le secteur du Service d'analyse (Laboratoire) réfère à toute la prestation de services d’analyse et de tests. Les professionnels et professionnelles de ce secteur soutiennent les équipes de contrôle et d'assurance qualité, de recherche et développement ou de production. Par des analyses chimiques, biochimiques et microbiologiques, elles et ils fournissent des résultats précis et fiables. Ces résultats permettent à différentes instances (départements ou organisations) de prendre des décisions éclairées.

Les postes d’entrée sont souvent de nature technique, permettant ainsi aux personnes diplômées d’apprivoiser les protocoles, les instruments de laboratoire et les normes de qualité et de sécurité. Avec l’expérience et l’octroi progressif de responsabilités, ces professionnelles et professionnels peuvent éventuellement accéder à des postes de plus haut niveau, tels que des postes de direction.

Parmi les défis à relever dans ce secteur d’activité, il faut considérer la complexité des analyses qui nécessitent des compétences techniques approfondies, la pression liée à la transmission de résultats précis dans des délais serrés, des volumes élevés d’échantillons à traiter, la sécurité et la gestion des risques liées aux substances manipulées, l’évolution rapide des méthodes d’analyse et celle des réglementations du domaine, la gestion des données, ainsi que la collaboration multidisciplinaire entre départements.

Exemples de postes

  • Chimiste alimentaire
  • Responsable de laboratoire
  • Directrice ou directeur de laboratoire
  • Technicienne ou technicien de laboratoire
  • Analyste en contrôle de qualité alimentaire
  • Microbiologiste alimentaire

Exemples de tâches

  • Valider les techniques de laboratoire pour assurer l'exactitude des résultats et l'application de pratiques de travail sécuritaires
  • Superviser et maintenir l’inventaire du matériel de laboratoire
  • Interpréter, compiler et diffuser les résultats des analyses
  • Prélever des échantillons sur des matières premières, des produits intermédiaires et des produits finis
  • Procéder à des analyses chimiques, microbiologiques et physiques
  • Maintenir et calibrer régulièrement les équipements de laboratoire
  • Collaborer avec les différentes équipes de l’organisation
  • Assurer la formation du personnel
  • Superviser le travail des techniciennes et des techniciens dans le laboratoire

Principales exigences

  • Compétences analytiques
  • Aptitudes en résolution de problèmes
  • Adaptabilité
  • Compétences en communication orale et écrite
  • Compétences en gestion de données
  • Connaissances des techniques de laboratoire (telles que la chromatographie et la spectrométrie), des méthodes d’analyse et des instruments ou appareils de laboratoire
  • Connaissances en réglementation alimentaire, en hygiène et en salubrité
  • Esprit d’équipe
  • Rigueur
  • Sens de la planification et de l’organisation, bonne gestion du temps
  • Souci du détail

Principaux employeurs

  • Organismes de réglementation (Fonction publique provinciale et fédérale)
  • Entreprises de certifications et cabinets audit
  • Industrie des aliments et des boissons
  • Fabricants d'aliments pour animaux
  • Firmes de consultantes et de consultants spécialisés dans l’industrie alimentaire
  • Centres de recherche et de développement
  • Services de laboratoire d'essai et d'analyse
  • Industrie pharmaceutique
  • Industrie cosmétique
Production

Le secteur de la production concerne toutes les opérations menant à la fabrication et à la transformation d’une vaste gamme de produits alimentaires.  Qu’il s’agisse de la transformation de la viande, des produits laitiers, de la boulangerie, de la confiserie, des boissons, des produits surgelés, des conserves, des produits céréaliers, des aliments pour animaux, des plats préparés ou autres; tous ces produits ont leurs spécificités en matière de production, de normes de qualités, et de réglementation.

Travailler dans le secteur de la production exige de bonnes connaissances en transformation alimentaire, en réglementation, en sécurité et en qualité des aliments. Le baccalauréat en sciences et technologie des aliments prépare bien à ce domaine, en offrant une base solide sur le fonctionnement des opérations. Avec l’expérience, il devient possible d’accéder à des postes de supervision ou de gestion, et une formation complémentaire en gestion peut s’avérer essentielle pour évoluer vers des rôles de direction.

Parmi les défis liés au secteur de la production alimentaire, il faut noter l’optimisation constante de l’efficacité opérationnelle, la gestion de la chaîne d’approvisionnement, le contrôle des coûts, la gestion de la qualité et de la conformité réglementaire, la gestion des déchets et la gestion des ressources humaines. De plus, travailler en production demande une constante adaptation. 

Exemples de postes

  • Opératrice ou opérateur de machines ou de procédés
  • Analyste aux opérations
  • Coordonnatrice ou coordonnateur, superviseure ou superviseur de production
  • Gestionnaire de production
  • Directrice ou directeur d’usine
  • Spécialiste en procédés
  • Responsable des opérations

Exemples de tâches

  • Planifier la production selon les demandes et les capacités de production
  • Assurer le respect des échéanciers de production
  • Organiser, superviser et gérer des arrêts de production ; faire de la maintenance préventive
  • Optimiser et améliorer les opérations
  • Gérer les stocks de matières premières
  • Gérer les équipes de travail sur différents quarts
  • Appliquer la convention collective
  • Suivre les indicateurs de performances
  • Collaborer avec toutes les équipes de travail à l’interne (contrôle et assurance qualité, recherche et développement, etc.)
  • Participer au maintien des exigences de qualité, de salubrité et de sécurité des aliments
  • Coordonner la chaîne d’approvisionnement
  • Veiller à la formation continue des employés

Principales exigences

  • Fortes aptitudes en gestion : humaine, matérielle et/ou financière
  • Habiletés décisionnelles et sens de l’organisation
  • Compétences en résolution de problèmes
  • Expérience pratique en industrie alimentaire
  • Résistance au stress
  • Maîtrise des processus de fabrication, de l’équipement et des technologies utilisées
  • Capacité à travailler en équipe
  • Compétences en communication
  • Compétences en gestion de projet

Principaux employeurs

  • Industrie des aliments et des boissons
  • Fabricants d'aliments pour animaux
  • Centres de recherche et de développement
  • Industrie pharmaceutique
  • Industrie cosmétique
Affaires réglementaires

Dans l'industrie alimentaire, le secteur des affaires réglementaires s'assure que les produits respectent les lois et règlements en vigueur. Les professionnelles et professionnels qui y travaillent veillent à ce que l’entreprise reste conforme aux exigences des autorités gouvernementales.

Pour travailler dans ce secteur, il faut avoir un réel intérêt pour les lois et les normes qui encadrent l'industrie alimentaire, ainsi qu’une volonté constante de se tenir à jour. L’apprentissage continu fait partie intégrante du métier.

En plus de garantir la conformité aux réglementations en vigueur, l'un des principaux enjeux de ce secteur réside dans la complexité des réglementations elles-mêmes. Étant donné les réglementations variables d'un pays à l'autre, les professionnelles et professionnels doivent naviguer au sein de cadres législatifs précis, et doivent s'assurer que les produits respectent les exigences spécifiques de chaque marché ciblé. La gestion des risques constitue également un défi majeur, dans ce secteur. La réputation d'une entreprise dépend souvent de sa capacité à respecter les réglementations et à garantir la sécurité alimentaire de ses produits. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants envers les entreprises, notamment en ce qui concerne l’éthique et la transparence de l’information. C’est pourquoi le rôle des professionnels en affaires réglementaires est si important. En cas de crise ou de non-conformité, ce sont eux qui doivent intervenir rapidement pour regagner la confiance du public et protéger la réputation de l’entreprise.

Exemples de postes

  • Responsable de la conformité réglementaire
  • Agente ou agent des affaires réglementaires
  • Analyste réglementaire
  • Conseillère ou conseiller en service d’étiquetage et réglementation
  • Spécialiste des affaires réglementaires
  • Coordonnatrice ou coordonnateur aux affaires réglementaires
  • Directrice ou directeur des affaires réglementaires
  • Technicienne ou technicien aux affaires réglementaires
  • Conseillère ou conseiller aux affaires réglementaires

Exemples de tâches

  • Assurer la veille réglementaire et légale
  • Analyser les réglementations en vigueur dans l’industrie alimentaire
  • Interpréter les exigences réglementaires et les appliquer aux produits alimentaires
  • Assurer la conformité des produits aux normes de sécurité alimentaire et d’étiquetage
  • Préparer et soumettre des dossiers de demande d’autorisation ou d’enregistrements des produits alimentaires
  • Agir à titre de référence/d'experte ou d'expert auprès des membres de la direction marketing, des cheffes ou chefs de marque, des chargées ou chargés de projets, des coordonnatrices ou coordonnateurs de la qualité, des agentes ou agents de recherche et de développement interne, pour s’assurer de la conformité réglementaire des nouveaux produits
  • Maintenir à jour les dossiers réglementaires
  • Répondre aux demandes d’information et aux exigences des organismes de réglementation
  • Évaluer des risques liés à la sécurité alimentaire et proposer des mesures préventives
  • Conseiller les équipes de travail selon les plans d'action émis lors de non-conformités ou de plaintes externes
  • Gérer les dossiers de litige avec les consommatrices ou consommateurs, et les autorités réglementaires

Principales exigences

  • Adaptabilité et ouverture au changement
  • Bilinguisme
  • Capacité à travailler en équipe
  • Compétences en communication écrite et verbale pour interagir avec les organismes de réglementation, les équipes internes, et autres parties prenantes
  • Compétences en résolution de problèmes
  • Connaissances des réglementations alimentaires, des lois et normes gouvernementales québécoises, canadiennes et internationales, lorsqu’applicables
  • Compétences analytiques
  • Diplomatie
  • Études supérieures (un atout)
  • Expérience pertinente en industrie alimentaire et idéalement dans le domaine des affaires réglementaires, de la conformité alimentaire ou de la sécurité alimentaire
  • Rigueur

Principaux employeurs

  • Centres de recherche et de développement
  • Organismes de réglementation (Fonction publique provinciale et fédérale)
  • Services de laboratoire d'essai et d'analyse
  • Industrie des aliments et des boissons
  • Fabricants d'aliments pour animaux
  • Entreprises de certifications et cabinets d’audit
  • Firmes de consultantes et de consultants spécialisés dans l’industrie alimentaire
  • Industrie pharmaceutique
  • Industrie cosmétique
Recherche et développement

Peu importe votre expertise, si vous envisagez une carrière en recherche, différentes possibilités s’offrent à vous. Les milieux de travail sont multiples, que ce soit en laboratoire ou sur le terrain. En effet, si l’on pense tout de suite aux établissements universitaires ou aux centres de recherche hospitaliers, on trouve aussi des chercheuses ou chercheurs en industrie, dans des centres d’intervention, dans les milieux naturels ou au gouvernement, dans des centres de recherche publics, parapublics et privés (dont les centres d’innovation des cégeps et des collèges du Québec), dans des entreprises de recherche et de développement ou de haute technologie, dans des sociétés de consultantes et de consultants, dans des organismes internationaux, etc. Il n’est pas rare, non plus, qu’une chercheuse ou un chercheur démarre une entreprise.  

Il est possible de s’initier à la recherche avant des études de troisième cycle. Certains programmes de premier cycle offrent des cours permettant d’acquérir ce type d’expérience. Ces cours peuvent s’intituler Stage, Stage de recherche, Initiation à la recherche, Projet de recherche, etc. De plus, plusieurs personnes étudiantes de 1er, 2e ou 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire de recherche. À ce titre, elles doivent assister une équipe de recherche, une professeure ou un professeur, ou encore une autre personne qui reçoit des subventions ou des contrats de recherche dans ses différentes tâches relatives à la recherche. Les auxiliaires travaillent généralement à temps partiel pendant leurs études.

Le diplôme exigé, du baccalauréat avec expérience au post-doctorat, varie avec le type d'emploi et le milieu.

Exemples de postes

  • Agente ou agent de recherche
  • Agente ou agent de transfert de technologie
  • Chercheuse ou chercheur
  • Conseillère ou conseiller en développement de la recherche
  • Conseillère ou conseiller en valorisation de la recherche et en transfert technologique
  • Professionnelle ou professionnel de recherche
  • Responsable de travaux pratiques et de recherche
  • Scientifique
  • Spécialiste | ingénieur(e) | scientifique R&D
  • Analyste
  • Spécialiste en développement de produits

Exemples de tâches

  • Planifier et préparer des recherches documentaires; effectuer des recherches bibliographiques, des revues de littérature
  • Développer et mettre à jour des documents tels que des protocoles, des rapports de tests, des instructions de travail, etc.
  • Assister la chercheuse ou le chercheur responsable, et les étudiantes et étudiants
  • Développer un réseau et établir des partenariats
  • Coordonner des projets et assurer leur suivi (échéancier, ressources humaines, financières et matérielles, etc.)
  • Contribuer à l’amélioration de produits existants et participer à l’élaboration de tests
  • Vérifier des prototypes ou évaluer en laboratoire certains matériaux ou produits
  • Évaluer et résoudre des problèmes de fonctionnement ou autre; recommander des solutions, les implanter et documenter les corrections
  • Vulgariser des informations et des résultats de recherche
  • Rédiger des demandes de subvention et des rapports de recherche; valoriser la diffusion des résultats
  • Collecter, analyser et interpréter des données
  • Administrer des tests et réaliser des entrevues

Principales exigences

  • Rigueur
  • Facilité à travailler en équipe
  • Autonomie
  • Capacité d’analyse
  • Habiletés communicationnelles
  • Créativité
  • Jugement
  • Sens de l’organisation
  • Orienté vers les résultats
  • Capacité d’adaptation
  • Bonne maîtrise de l’anglais
  • Curiosité

Principaux employeurs

  • Centres de recherche
  • Centres d’innovation des cégeps et des collèges
  • Entreprises de R&D et de haute technologie
  • Établissements universitaires
  • Fonction publique
  • Organismes internationaux
  • Sociétés de consultantes ou de consultants
Enseignement postsecondaire

Au Québec, le système d'enseignement postsecondaire est constitué de deux types d'établissements : les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps) et les universités. Peu importe votre discipline, découvrez les possibilités qui s'offrent à vous si vous souhaitez enseigner celle-ci.

Pour enseigner au cégep, il faut posséder un diplôme d’études collégiales ou universitaires, ou encore détenir des compétences marquées dans son domaine d’expertise. Certains employeurs exigent une maîtrise ou une certification. À l’Université Laval, vous pouvez opter pour le D.E.S.S. en enseignement collégial ou la maîtrise en enseignement collégial. Bien que non obligatoire pour enseigner au cégep, la réussite de ces programmes constitue un atout indéniable pour obtenir un emploi d’enseignant. Les personnes qui enseignent des métiers comportant des cours de niveau collégial doivent réussir une formation et avoir un certificat de qualification. Consultez les différentes voies d'accès pour enseigner à la formation professionnelle.

 Un doctorat dans la discipline est généralement exigé pour les postes de professeures et professeurs d’université. Une expertise dans le domaine (recherche, publications, travail, etc.) et de l’expérience en enseignement sont généralement demandées également. Il est toutefois possible de s’initier à l’enseignement universitaire avant les études au troisième cycle. Plusieurs personnes étudiantes de 1er, de 2e ou de 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire d’enseignement. À ce titre, elles doivent assister le personnel enseignant dans les diverses tâches requises pour la préparation et la présentation des cours, ainsi que pour l’évaluation des apprentissages. L’auxiliaire d’enseignement peut également se voir confier une tâche d’enseignement, sous la responsabilité d’une ou d'un membre du corps professoral. 

Exemples de postes

  • Professeure ou professeur titulaire (université)
  • Professeure ou professeur au collégial
  • Chargée ou chargé de cours
  • Professeure ou professeur d’université
  • Professeure adjointe ou professeur adjoint (université)
  • Professeure agrégée ou professeur agrégé (université)

Exemples de tâches

  • Participer à l’organisation d’activités parascolaires et à celle d’activités relatives à la vie du département (élaboration de cours, gestion des budgets ou sélection du personnel, etc.)
  • Réaliser des travaux de recherche liés à son expertise
  • Superviser les projets de recherche des étudiantes et étudiants
  • Préparer et livrer des cours en utilisant diverses méthodes (exposés, discussions, vidéos, démonstrations, ateliers, etc.)
  • Évaluer, au moyen de travaux et d’examens, les acquis et les progrès des étudiantes et des étudiants
  • Siéger sur divers comités

Principales exigences

  • Littératie numérique et compétences technologiques
  • Sens de l’organisation
  • Ouverture d’esprit
  • Capacité à vulgariser
  • Maîtrise du français parlé et écrit
  • Capacité à surveiller
  • Bonne maîtrise de l’anglais
  • Excellentes habiletés communicationnelles
  • Excellentes habiletés relationnelles
  • Leadership
  • Sens des responsabilités

Principaux employeurs

  • Centres de formation professionnelle
  • Commissions scolaires
  • Universités
  • Cégeps
Entrepreneuriat

Si certains domaines d’études (informatique, traduction, graphisme, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.

Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.

Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.

Exemples de postes

  • Consultante ou consultant
  • Travailleuse ou travailleur autonome
  • Pigiste
  • Entrepreneuse ou entrepreneur
  • Franchisée ou franchisé
  • Cheffe ou chef d’entreprise

Exemples de tâches

  • Offrir ses services, son expertise ou ses produits à la clientèle
  • Opérer une entreprise ou gérer une franchise
  • Accomplir diverses tâches en lien avec son champ d’expertise

Principales exigences

  • Passion pour un projet ou pour une cause
  • Le goût de créer
  • Tolérance au risque
  • Persévérance
  • Habileté à prévoir et à résoudre les problèmes
  • Confiance en soi
  • Facilité à communiquer
  • Capacité d’adaptation

Statistiques

Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.

Programme Diplôme Personnes diplômées visées par l'enquête Taux de réponse À la recherche d'un emploi Aux études Personnes Inactives En emploi En emploi lié à la formation

Caractéristiques de l'emploi lié à la formation

À temps plein Satisfaction de l'emploi Salaire horaire moyen
N % % % % % % % % $

Sciences et technologie des aliments

Baccalauréat

30

70

0

38,1

0

61,9

76,9

100

50

28,47

Maitrise

21

66,7

7,1

14,3

7,1

71,4

70

100

42,9

26,71

Constat de votre conseillère ou conseiller en emploi

Le secteur de l’alimentation offre d’excellentes perspectives d’emploi pour les personnes diplômées en sciences et technologie des aliments.  L’industrie alimentaire au Québec est un secteur dynamique et en croissance.  Parmi les défis et les enjeux qui touchent le développement de cette industrie et, du même coup, qui influencent les perspectives d’emplois, il faut souligner :

Malgré le dynamisme actuel de l'industrie de la transformation alimentaire, on peut lire dans le site du MAPAQ que  « la perspective d’un ralentissement fait consensus parmi les analystes, dans le sillage de la lutte à l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt. La hausse du coût de la vie et le niveau d’endettement devraient, notamment, peser sur la consommation et sur l’activité économique. Plusieurs estiment, par ailleurs, que le marché du travail pourrait se ressentir quelque peu de cette conjoncture. (…) Pour les entreprises du secteur bioalimentaire au Québec, les coûts élevés de production pourront demeurer une préoccupation. » (source : Site du MAPAQ, 2023). On peut supposer que pour certaines entreprises du milieu, des jours difficiles seront à prévoir. Néanmoins, le marché de l'emploi dans cette industrie offre un large éventail d’opportunités de carrière pour les personnes diplômées en sciences et technologie des aliments. Il est important de souligner que l'industrie pharmaceutique et cosmétique leur est également accessible. D'ailleurs, le programme de baccalauréat en sciences et technologie de l'université Laval donne accès à l'Ordre des chimistes du Québec ainsi qu'à l'Ordre des agronomes, sous condition de la réussite d'un examen d'accès à l'Ordre.  

Sources et ressources

Portrait rédigé par Vicky Bellehumeur, conseillère en emploi, en partie à l'aide de l'IA

Mise à jour : mardi 29 juillet 2025