Dans un contexte de mondialisation des marchés, de plus en plus d’entreprises québécoises et canadiennes cherchent à structurer ou à développer leurs opérations à l’échelle internationale. La gestion internationale se concentre sur la coordination et la gestion des opérations commerciales à l'échelle mondiale. Elle englobe les activités liées au commerce international, à l'expansion sur les marchés étrangers, à l’implantation de filiales, à la gestion d’équipes dispersées à travers plusieurs pays et à la coordination des opérations dans un environnement multinational. Ce champ regroupe également les pratiques de gestion appliquées dans un contexte interculturel, ce qui exige une capacité d’adaptation aux réalités culturelles, économiques et réglementaires propres à chaque territoire.
Le marché du travail dans ce domaine est principalement concentré dans les grandes entreprises, les institutions financières, les firmes de conseil, les compagnies d’import-export et les organisations ayant des chaînes d’approvisionnement complexes. On retrouve également des opportunités dans les organismes de développement économique, les organisations non gouvernementales actives à l’international et certaines organisations multilatérales.
Les perspectives de carrière en gestion internationale se déclinent dans plusieurs secteurs complémentaires, qui mobilisent des compétences stratégiques, interculturelles et opérationnelles variées. Les secteurs présentés ci-dessous en donnent un aperçu, sans toutefois constituer une liste exhaustive — d’autres avenues peuvent s’ouvrir selon la spécialisation ou les combinaisons de formations.
Les postes en gestion de projets, auparavant réservés aux TI, à la construction ou au génie, se retrouvent maintenant dans tous les domaines d’activité. À l'époque où le changement est constant dans les organisations et où le temps est compté, toute entreprise a besoin de se munir de bonnes stratégies, de réflexion et de planification pour mener à bien ses projets.
La fonction publique recherche de plus en plus des profils en gestion de projets. À cet effet, des études de 2e cycle peuvent être requises au gouvernement. Le milieu communautaire fonctionne également beaucoup par projet et les possibilités y sont multiples.
Une formation créditée ou non en gestion de projets, complémentaire à votre formation initiale, peut être un atout utile qui vous permettra d’acquérir des techniques, des méthodes et des outils pour faire de vos projets des réussites! Si vous optez pour une certification, sachez que CAPM (www.pmi.org) s’adresse aux étudiantes et étudiants sans expérience, alors que PMP s’adresse aux professionnelles et professionnels avec expérience en gestion de projets. Cette dernière certification est généralement exigée pour les postes séniors. La connaissance de MS Project est un atout considérable.
Naturellement, il est possible de gérer des projets dans le cadre d’un emploi, sans que ce soit mentionné dans le titre du poste.
Le secteur de la consultation regroupe les activités de conseil exercées auprès d’organisations clientes, qu’il s’agisse de mandats stratégiques, opérationnels ou organisationnels. Selon leur domaine d’expertise, les consultantes et consultants contribuent à analyser des problématiques, à formuler des recommandations, à offrir des services-conseils, à optimiser les processus et à accompagner les changements. Elles et ils interviennent dans une variété de contextes, notamment en cabinet ou en entreprise, ou exercent leur profession de manière autonome.
Les personnes qui se tournent vers la consultation possèdent généralement un bon bagage professionnel, de l’expérience ou une expertise précise et recherchée. Elles sont attirées par la diversité du secteur, son rythme de travail stimulant et les défis intellectuels qu’il propose. Le travail de consultation exige une grande rigueur intellectuelle, une communication persuasive et la capacité à opérer dans des environnements ambigus ou en transformation.
Le domaine de la consultation au Québec attire de plus en plus de professionnelles et professionnels désireux de mettre leur expertise au service de diverses organisations. Cette polyvalence, jumelée à une forte capacité d’adaptation, est essentielle pour naviguer dans un environnement en mutation rapide.
Les perspectives dans le secteur de la consultation sont globalement favorables, avec une forte croissance dans des domaines tels que la transformation numérique, le développement durable, la santé organisationnelle et l’innovation sociale. L’automatisation, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la résilience des organisations et l’adaptation aux nouvelles attentes sociétales redéfinissent les priorités de nombreuses firmes de conseil.
Les processus de sélection dans le secteur de la consultation sont souvent particulièrement exigeants. Les grandes firmes, notamment, utilisent des études de cas complexes ou des simulations afin d’évaluer la rigueur d’analyse, la capacité à structurer une démarche et les habiletés de communication stratégique des candidates et candidats. Une préparation ciblée est donc essentielle pour se démarquer dès l’embauche. Il est également pertinent d’adapter son dossier de candidature en détaillant les mandats réalisés pour des employeurs ou des clientèles. Un CV pour postuler un emploi de consultante ou consultant peut ainsi dépasser les deux pages habituelles, pour mieux refléter l’étendue des expériences et des interventions.
Dans les petites firmes ou pour les consultantes et consultants autonomes, le développement des affaires constitue une compétence incontournable. La consultante ou le consultant doit être en mesure de bâtir et d’entretenir des relations professionnelles, ce qui demande de solides habiletés interpersonnelles, une grande crédibilité et un sens aigu de la communication stratégique.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un domaine encadré par un ordre professionnel, le rôle de consultante ou consultant requiert des standards élevés en matière d’analyse, d’éthique, de jugement et de communication. La capacité à structurer une démarche, à formuler des hypothèses solides et à synthétiser une recommandation claire est au cœur de ce métier.
Ce secteur regroupe les activités liées à l’importation, à l’exportation et aux échanges commerciaux entre pays. Il inclut la gestion des relations avec les partenaires étrangers, la négociation de contrats internationaux, la conformité aux réglementations douanières, ainsi que l’analyse des marchés étrangers. Les professionnelles et professionnels de ce secteur comprennent les cadres juridiques internationaux, les politiques commerciales et les dynamiques économiques mondiales pour assurer des transactions efficaces et conformes. Ce secteur est particulièrement présent dans les entreprises ayant une présence ou des clients à l’étranger.
Ce secteur englobe les activités visant à faire croître les organisations en développant de nouveaux marchés, en établissant des partenariats stratégiques et en identifiant des opportunités d’affaires à l’échelle locale et internationale. Il comprend également les initiatives de développement économique international, qui visent à stimuler la croissance économique dans divers contextes géographiques par l’élargissement des réseaux commerciaux, l’attraction d’investissements étrangers et la mise en place de projets favorisant l’essor des économies émergentes. Ce secteur d'activité demande une forte capacité d’analyse stratégique, de communication interculturelle et de compréhension des dynamiques économiques globales.
Ce secteur se concentre sur la gestion des ressources humaines dans un environnement multinational. Bien que ce milieu existe depuis plusieurs années, il revêt une importance croissante avec la mondialisation, et nécessite des professionnelles et professionnels possédant des compétences particulières. Les personnes professionnelles en GRH internationale abordent des sujets telles que l'expatriation, la mobilité internationale, la gestion de la diversité culturelle et la conformité aux réglementations du travail dans différents pays. Par conséquent, ce secteur mérite une description distincte plutôt que d'être incorporé, plus globalement, au secteur du recrutement.
Si certains domaines d’études (informatique, traduction, graphisme, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.
Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.
Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.
Ce secteur concerne la planification, la coordination et l’optimisation de la production, du stockage, de la distribution et du transport des biens et services à l’échelle mondiale. Il comprend la gestion des fournisseurs internationaux, le suivi des flux logistiques, la négociation avec les transporteurs, ainsi que la gestion des entrepôts et des stocks dans un contexte globalisé. Les professionnelles et professionnels doivent conjuguer rigueur opérationnelle, agilité stratégique et adaptation aux contraintes locales pour assurer la fluidité et la performance des chaînes d’approvisionnement dans un environnement international complexe. Une formation supplémentaire pourrait être exigée pour ce genre de poste, notamment en gestion des opérations et en approvisionnement.
Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.
Programme | Diplôme | Personnes diplômées visées par l'enquête | Taux de réponse | À la recherche d'un emploi | Aux études | Personnes Inactives | En emploi | En emploi lié à la formation |
Caractéristiques de l'emploi lié à la formation |
||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
À temps plein | Satisfaction de l'emploi | Salaire horaire moyen | |||||||||
N | % | % | % | % | % | % | % | % | $ | ||
Affaires sur le plan international |
Baccalauréat |
147 |
40,8 |
10 |
23,3 |
0 |
66,7 |
42,5 |
100 |
47,1 |
32,08 |
Maitrise |
90 |
63,3 |
0 |
5,3 |
0 |
94,7 |
66,7 |
100 |
65,7 |
34,04 |
Le secteur de la gestion internationale, en constante évolution dans un contexte de mondialisation des marchés, représente une avenue porteuse pour les titulaires d’un diplôme universitaire en gestion. Alors que les entreprises québécoises et canadiennes cherchent à étendre leurs opérations à l’échelle mondiale, la demande pour des gestionnaires capables de naviguer dans un environnement interculturel, complexe et multirégional est en forte croissance.
Les perspectives sont nombreuses, mais elles s’accompagnent de défis significatifs. Les entreprises sont de plus en plus confrontées à des enjeux liés à l’adaptation aux divers cadres réglementaires et culturels des marchés étrangers. Cette réalité exige des compétences non seulement en gestion, mais aussi en communication interculturelle et en négociation dans des contextes divers. Les personnes diplômées devront développer une flexibilité face à des environnements changeants, où la maîtrise des spécificités économiques, sociales et politiques des territoires concernés devient primordiale.
En gestion internationale, les effets de la transformation numérique constituent l’un des plus grands défis. En effet, alors que la digitalisation des processus commerciaux permet de surmonter certaines barrières géographiques, elle impose également un besoin croissant de compétences technologiques et d'agilité dans l’utilisation des outils numériques. On observe également une montée en puissance de l’analyse de données et de l’analytique comme leviers de performance : les gestionnaires doivent savoir exploiter les données pour prendre des décisions éclairées, rapidement et efficacement, dans des environnements incertains.
La transformation numérique s’accompagne également d’une recherche constante d’amélioration des processus à l’aide des technologies (automatisation, ERP, outils collaboratifs), ce qui redéfinit le rôle des gestionnaires comme agents de changement et d’innovation.
La pandémie a accéléré ces dynamiques, avec une gestion de projet de plus en plus virtuelle, ce qui redéfinit les modes de collaboration internationale. Les personnes diplômées devront être à l'aise avec des outils numériques et se préparer à travailler dans des environnements hybrides et à distance, souvent avec des équipes dispersées à travers plusieurs fuseaux horaires.
Les secteurs en émergence, tels que les technologies de l'information et des communications, le commerce électronique et les services numériques, offrent de nouvelles opportunités aux gestionnaires internationaux. L'essor des marchés émergents en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ainsi que l'augmentation des investissements étrangers dans ces régions, constitue un terrain fertile pour les entreprises canadiennes souhaitant se diversifier à l’international. Ces nouvelles perspectives sont contrebalancées par la nécessité d'être agile face aux incertitudes économiques mondiales, notamment les tensions géopolitiques, les défis liés aux chaînes d'approvisionnement mondiales et les risques de perturbations économiques.
Enfin, la mondialisation reste un moteur de croissance, mais elle apporte également son lot de risques et de défis. Les étudiant(e)s et diplômé(e)s doivent développer des compétences qui vont au-delà des connaissances techniques : une capacité d’adaptation, une compréhension des enjeux sociétaux et environnementaux mondiaux, et une aptitude à gérer la diversité des marchés et des cultures. En ce sens, elles et ils devront se préparer à jouer un rôle clé dans l’élargissement des réseaux commerciaux, l’attraction d’investissements étrangers et la gestion d’équipes multiculturelles et dispersées géographiquement.
En conclusion, les étudiantes et étudiants en gestion internationale doivent se préparer à un marché en constante mutation, où les compétences stratégiques, interculturelles, numériques et analytiques, ainsi que la capacité à naviguer et à prendre des décisions dans des environnements flous, incertains ou en transformation rapide, seront essentielles pour réussir et se démarquer dans ce secteur dynamique.
Mise à jour : mercredi 16 juillet 2025