Une formation en études littéraires permet d’acquérir de nombreuses compétences et habiletés telles l’aptitude à la recherche, la rédaction, l’analyse et la synthèse, l’esprit critique, la créativité, en plus d’une grande culture générale. Cela vous prépare à occuper des emplois dans un large éventail de secteurs tels que les communications, la création littéraire, l’édition, l’enseignement, la mise en valeur de la culture et du patrimoine, la rédaction, etc.
Au Québec, le marché demeure stable, mais concurrentiel. Les politiques de soutien à la culture, la transition numérique du secteur éditorial, la vitalité des médias et la valorisation croissante des contenus de qualité dans les communications au sein des entreprises ouvrent des portes. Les perspectives sont modestes à court terme pour les postes traditionnels (autrice, auteur, professeure et professeur de littérature), mais de nouvelles avenues émergent à moyen terme dans l’édition numérique, l’éducation, la médiation culturelle, la révision linguistique et la gestion de contenu.
Le Québec compte un grand nombre d'organismes culturels, historiques et touristiques, ainsi que plusieurs festivals de toutes sortes offrant de multiples possibilités à toute personne sensible à la mise en valeur de la culture et du patrimoine.
Les premiers emplois dans ce secteur sont souvent saisonniers ou contractuels, en fonction des projets, des subventions ou de l'achalandage. Les heures de travail peuvent être atypiques : en soirée, les fins de semaine et les jours fériés. Les salaires varient considérablement en fonction des employeurs, de l'expérience et des responsabilités. Ils sont parfois modestes, surtout pour les postes d'entrée. Ceux-ci permettent toutefois d'intégrer des organisations intéressantes et dynamiques, d'acquérir de l'expérience et d'élargir son réseau de contacts. Pendant les études, on peut penser à des postes à la billetterie, à l'accueil, au service à la clientèle, de guide-interprète, etc. Dans la plupart des cas, le bilinguisme ou une excellente maîtrise de l'anglais est exigé.
Le domaine des communications représente une avenue dynamique et porteuse pour les titulaires d'un diplôme en lettres, en histoire ou dans des disciplines connexes. Grâce à leur maîtrise du langage, leurs compétences rédactionnelles et leur capacité d’analyse critique, ces diplômées et diplômés sont bien préparés pour contribuer à la création, la gestion et la diffusion de contenus dans une variété de contextes professionnels.
Le marché de l’emploi en communication est concurrentiel, notamment dans les secteurs public, culturel, communautaire et privé. Toutefois, l’essor du numérique transforme les pratiques et ouvre de nouvelles opportunités. Les employeurs recherchent désormais des profils polyvalents, capables de rédiger du contenu Web engageant, de gérer des réseaux sociaux, d’optimiser la visibilité en ligne (SEO) ainsi que de réviser et vulgariser l’information pour différents publics. Le télétravail et les formules hybrides sont également de plus en plus répandus, offrant une flexibilité appréciée par les jeunes professionnelles et professionnels.
L’intelligence artificielle (IA) transforme déjà les métiers de la communication, en particulier dans la rédaction, la révision et la gestion de contenu. Des outils comme ChatGPT, Grammarly ou Copilot permettent de générer rapidement des brouillons de textes, de reformuler du contenu ou d’optimiser des messages pour le Web. Dans ce contexte, les titulaires d'un diplôme sont appelés à devenir de véritables superviseuses et superviseurs de contenu, capables de corriger, d'enrichir et d'évaluer la pertinence des textes générés par l’IA. Il est donc essentiel de se familiariser avec ces outils et de comprendre leurs limites, tant sur le plan technique qu’éthique.
Pour se démarquer dans ce domaine, il est recommandé de développer un portfolio de réalisations (articles, projets, contenus numériques), de réaliser un stage ou du bénévolat dans une organisation, de participer à des événements professionnels (conférences, salons, webinaires) et de travailler activement son réseau, notamment via LinkedIn. Des formations complémentaires en communication, en révision professionnelle ou en marketing numérique peuvent également constituer un atout intéressant.
Le secteur de l’édition est un débouché naturel pour les titulaires d’un diplôme en lettres, mais c’est aussi un milieu restreint, exigeant et en constante mutation. Travailler en édition, ce n’est pas seulement publier des livres : c’est participer à toutes les étapes de la chaîne du livre ou du contenu éditorial, de la sélection des manuscrits à la mise en marché, en passant par la révision, la coordination, la production et la promotion.
Au Québec, le marché est concentré autour de maisons d’édition indépendantes, universitaires, jeunesse ou spécialisées. Le secteur est stimulé par les politiques publiques de soutien au livre et par les réseaux de librairies indépendantes. Toutefois, les ressources sont limitées et les postes permanents rares. Beaucoup d’emplois sont contractuels, à temps partiel ou évoluent dans un modèle pigiste.
Pour s’intégrer efficacement, il est recommandé de :
En somme, le secteur de l’édition offre aux titulaires d’un diplôme en lettres un environnement de travail stimulant, mais qui demande engagement, curiosité et polyvalence. Il récompense celles et ceux qui allient passion du texte, sens du détail et agilité dans les nouveaux modes de diffusion du savoir et de la culture.
Si certains domaines d’études (informatique, traduction, design graphique, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.
Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.
Plusieurs exercent en tant que consultante ou consultant, offrant leur expertise et leurs compétences en recherche et en analyse critique à diverses organisations. Les possibilités sont nombreuses, allant de collaborations avec des médias à des projets pour des musées, des lieux historiques, des ministères et bien d'autres.
Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.
Formation générale ou professionnelle
Au Québec, pour devenir enseignante ou enseignant à la formation générale ou à la formation professionnelle, vous devez être titulaire d’une autorisation d’enseigner délivrée par le ministère de l’Éducation. Ce brevet s’obtient à la suite d’un baccalauréat agréé de quatre ans en enseignement (liste des programmes de formation à l’enseignement menant à une autorisation d’enseigner).
Si vous détenez un baccalauréat ou un diplôme équivalent dans une matière enseignée dans les écoles primaires et secondaires au Québec, vous pouvez enseigner au Québec en complétant un programme qualifiant. À la fin de ce diplôme, vous recevrez un brevet d’enseignement.
Actuellement, aucune autorisation n’est exigée pour être suppléante ou suppléant (enseignant(e) à la leçon, à taux horaire ou suppléant(e) occasionnel(le)). Vérifiez le site du gouvernement ci-dessous pour obtenir les informations à jour à ce sujet.
Pour en savoir plus, consultez le site du gouvernement du Québec.
Tutorat
Sans brevet d’enseignement, vous pouvez vous initier à l’enseignement grâce au tutorat, l’aide aux devoirs ou la préparation d’examens. Vous aurez ainsi l’occasion d’acquérir de l’expérience en accompagnant un ou des élèves dans leur apprentissage de votre discipline.
Enseignement collégial
Les exigences pour enseigner votre discipline au collégial peuvent varier d’un établissement à l’autre. Contrairement à l’enseignement aux niveaux primaire et secondaire, le brevet d’enseignement n’est pas requis.
En général, un baccalauréat dans la discipline à enseigner représente l’exigence de base. Une maîtrise ou un doctorat peuvent toutefois être exigés par certains collèges. Plusieurs considéreront aussi une formation et/ou une expérience en enseignement comme des atouts indéniables. Si vous souhaitez acquérir une formation pédagogique, l’Université Laval propose le D.E.S.S. en enseignement collégial ou la maîtrise en enseignement collégial.
Formation continue
La formation continue s’inscrit à la suite d’une formation initiale et vise à mettre à jour ou à accroître des connaissances théoriques et pratiques, à développer la culture, les capacités personnelles ou les compétences professionnelles. Elle s’adresse principalement aux personnes déjà engagées dans la vie professionnelle. Elle peut prendre différentes formes : formation, conférence, atelier, cours, etc. Plusieurs établissements d’enseignement, organismes ou entreprises proposent de la formation continue et les exigences varient d’un endroit à l’autre. À l’Université Laval, il faut minimalement détenir un baccalauréat dans la discipline enseignée et avoir de l’expérience dans cette même discipline.
Enseignement aux aînées et aux aînés
Les universités du troisième âge (UTA) ne font pas partie du réseau universitaire normal, mais sont souvent affiliées à une université, ce qui leur permet d’offrir de l’enseignement universitaire. Elles s’adressent à une clientèle âgée généralement d’au moins 50 ou 55 ans. Leur objectif est de favoriser l’engagement social et culturel, ainsi que l’épanouissement intellectuel, technique, manuel, artistique ou physique des personnes. Les UTA offrent des cours, ateliers, conférences ou activités dans un cadre qui favorise les discussions et qui est exempt d’examens, de travaux ou de diplômes.
Les critères d’embauche varient énormément d’une UTA à l’autre. À l’Université Laval, un diplôme de maîtrise dans la discipline enseignée est exigé, ainsi que cinq ans d’expérience en enseignement.
Animation
Les villes, centres de loisirs et camps spécialisés embauchent des animateurs pour offrir des ateliers de toute sorte (théâtre, dessin, informatique, etc.) autant aux jeunes qu’aux adultes. Le brevet d’enseignement n’étant pas requis pour ce type d’emploi, cela peut être une façon intéressante d’acquérir de l’expérience en enseignement pendant vos études.
Certains organismes peuvent demander une formation du programme DAFA, un standard national de formation en animation. Ce programme vise à assurer la sécurité et la qualité de l’animation de groupes de jeunes de 5 à 17 ans au Québec.
Enseignement des langues
Vous pouvez enseigner une langue dans certains établissements (écoles de langues, centres culturels ou de loisirs, formation continue, etc.) sans détenir de brevet.
Si vous souhaitez enseigner le français hors Québec, vous pourriez acquérir de l'expérience pendant vos études grâce aux programmes Odyssée (monitrice ou moniteur de langue au Canada) ou Échanges azimut (assistante ou assistant de langue au Mexique, en Allemagne ou au Royaume-Uni).
Si vous envisagez une carrière en recherche, différentes possibilités s’offrent à vous. En effet, si l’on pense tout de suite aux établissements universitaires, on trouve aussi des chercheuses ou chercheurs dans des centres d’intervention ou au gouvernement, dans des centres de recherche publics, parapublics et privés (dont les centre d’innovation des cégeps et des collèges du Québec), dans des sociétés de consultantes et de consultants, dans des organismes internationaux, etc. Il n’est pas rare, non plus, qu’une chercheuse ou un chercheur démarre une entreprise.
Sachez qu’il est possible de s’initier à la recherche avant des études de troisième cycle. Certains programmes de premier cycle offrent des cours permettant d’acquérir ce type d’expérience. Ces cours peuvent s’intituler Stage, Stage de recherche, Initiation à la recherche, Projet de recherche, Formation pratique, etc. De même, plusieurs étudiantes et étudiants de 1er, 2e ou 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire de recherche. À ce titre, elles et ils doivent assister une équipe de recherche, une professeure ou un professeur, ou encore une autre personne qui reçoit des subventions ou des contrats de recherche dans ses différentes tâches relatives à la recherche. Les auxiliaires travaillent généralement à temps partiel pendant leurs études.
Le diplôme exigé, du baccalauréat avec expérience au post-doctorat, varie selon le type d’emploi et le milieu.
Si ce secteur vous intéresse, vous pourriez, pendant vos études, répondre aux appels de textes de la revue en ligne Le Crachoir de Flaubert, consacrée à la création et à la réflexion sur la création en milieu universitaire. Les textes de création peuvent relever des littératures narratives (nouvelle, conte, récit) comme de la poésie, de l’essai, du théâtre, de la chanson, etc. Les créations qui ne sont pas des textes (image, vidéos, sons, etc.) sont aussi acceptées.
Saisissez chaque occasion pour développer votre réseau et acquérir de l'expérience dans le domaine de l'écriture. Cela peut inclure des participations à des activités (balado littéraire, salon du livre, lectures publiques) ou des collaborations avec des professionnelles et professionnels. Interagir avec ces personnes vous permettra d'apprendre de leur expérience, d'obtenir des conseils et de faire connaître votre travail. Créez un portfolio pour leur faire connaître vos réalisations.
La recherche de subventions et de bourses peut vous aider à financer vos projets, à participer à des résidences de création, à des concours littéraires ou à des programmes de mentorat. Les organismes tels que Première Ovation offrent des ressources et des programmes de soutien spécialement pour les artistes émergent(e)s dans la région de Québec.
Travailler comme libraire représente une option enrichissante pour les titulaires d'un diplôme en études littéraires qui souhaitent conjuguer leur passion pour les livres avec une activité professionnelle concrète, humaine et ancrée dans le milieu culturel.
Le marché québécois compte un bon réseau de librairies indépendantes, coopératives, spécialisées et de chaînes. Ce milieu, bien que concurrentiel et parfois fragile économiquement, est soutenu par des politiques de promotion du livre et par une clientèle fidèle, particulièrement dans les centres urbains et les villes universitaires. De plus, les compétences littéraires sont valorisées dans ces milieux, qui recherchent des employées et employés capables de recommander des ouvrages avec sensibilité et expertise.
Les horaires sont souvent variables (soirées, fins de semaine) et les salaires peuvent être modestes en début de carrière. Toutefois, plusieurs libraires gravitent ensuite vers des rôles de gestion, de coordination d’événements littéraires ou bifurquent vers l’édition ou la médiation culturelle.
Travailler comme libraire permet d’être au cœur de l’actualité éditoriale, de partager sa passion pour la lecture et de tisser des liens avec le milieu culturel. Pour plusieurs des personnes diplômées, c’est à la fois un emploi de proximité et une porte d’entrée vers une carrière plus large dans l’univers du livre.
Infos :
Le secteur de la rédaction et de la révision est un débouché de plus en plus recherché par les titulaires d'un diplôme en études littéraires, car il permet de mettre à profit leur aisance avec la langue, leur souci du détail, leur capacité de synthèse et leur rigueur. Ce domaine regroupe des emplois variés, tant dans les milieux gouvernementaux et privés que dans les organismes culturels, les médias et les agences de communication.
Ce marché de l’emploi est en croissance, notamment en raison de la multiplication des contenus numériques et de la nécessité, pour les organisations, de bien communiquer à l’interne et à l’externe dans un langage inclusif. Les employeurs recherchent des personnes capables de rédiger des textes clairs, convaincants et adaptés à différents publics et contextes : articles, rapports, infolettres, publications Web, matériel pédagogique, guides, documents administratifs, etc.
En révision, les tâches consistent à corriger l’orthographe, la grammaire, la syntaxe, mais aussi à améliorer la structure, la clarté et la cohérence d’un texte. La révision comparative (traduction), la révision Web et l’écriture inclusive sont également en demande. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, les professionnelles et professionnels de la révision sont de plus en plus amenés à collaborer avec des outils automatisés et à intervenir sur des textes générés par l’IA. Cette évolution du métier exige non seulement une excellente maîtrise des règles linguistiques, mais aussi une bonne connaissance des technologies d’IA pour pouvoir en tirer parti tout en conservant un regard critique sur leurs limites et leurs impacts sur la qualité rédactionnelle.
Pour acquérir et développer vos compétences, saisissez toutes les occasions pour enrichir votre parcours en écriture : que ce soit par des stages, du bénévolat, la participation à des concours, ou en vous impliquant dans des projets, sur le campus ou à l’extérieur.
Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.
| Programme | Diplôme | Personnes diplômées visées par l'enquête | Taux de réponse | À la recherche d'un emploi | Aux études | Personnes Inactives | En emploi | En emploi lié à la formation |
Caractéristiques de l'emploi lié à la formation |
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|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| À temps plein | Satisfaction de l'emploi | Salaire horaire moyen | |||||||||
| N | % | % | % | % | % | % | % | % | $ | ||
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Langues et littératures françaises ou anglaises |
Baccalauréat |
31 |
38,7 |
0 |
50 |
0 |
50 |
83,3 |
80 |
60 |
20,96 |
|
Maitrise |
15 |
66,7 |
0 |
50 |
0 |
50 |
100 |
60 |
20 |
37,67 |
|
Mise à jour : jeudi 31 juillet 2025