Le domaine de l’environnement connaît une croissance soutenue au Québec et ailleurs dans le monde, portée par l’urgence climatique, la transition énergétique et la recherche d’un aménagement durable du territoire. Ce sont justement les défis que veut relever le programme de baccalauréat en environnements naturels et aménagés. Les personnes diplômées du programme occupent une place de plus en plus stratégique dans les organisations publiques, privées et communautaires, où leurs compétences en gestion intégrée des milieux naturels et en planification environnementale sont grandement recherchées.
En tant que professionnelle ou professionnel en environnement, vous pourrez œuvrer dans divers secteurs tels que la gestion durable des écosystèmes, la planification de l’utilisation du territoire, la restauration écologique, la certification et l’évaluation environnementales, la vulgarisation scientifique ou encore la concertation autour des enjeux d’aménagement et de conservation. Vous contribuerez à la mise en œuvre de solutions concrètes favorisant l’équilibre entre développement économique, protection de la biodiversité et bien-être des communautés.
Le marché de l’emploi dans ce domaine est en constante évolution. Les perspectives sont favorables, particulièrement dans les secteurs liés à la gestion des ressources naturelles, à la lutte contre les changements climatiques, à la résilience des milieux face aux aléas naturels et à la transition vers des pratiques d’aménagement durables. Les gouvernements, les municipalités, les firmes de génie-conseil, les organismes de bassin versant, les ONG environnementales et les entreprises privées offrent de nombreuses opportunités de carrière.
Toutefois, le domaine de l’environnement est également en mutation. Les politiques publiques se complexifient, les innovations technologiques se multiplient (télédétection, géomatique, modélisation écologique, intelligence artificielle appliquée à l’environnement), et les attentes sociétales en matière de durabilité et de transparence s’intensifient. Dans ce contexte, les professionnelles et professionnels de l’environnement doivent conjuguer des compétences techniques solides avec une compréhension fine des dimensions sociales, économiques et politiques des enjeux environnementaux.
Les personnes diplômées du programme se distinguent par leur capacité à travailler en interdisciplinarité, à mobiliser la science au service de la décision publique et à participer activement à la transition écologique du Québec.
Le secteur de l’urbanisme et de la planification du territoire regroupe des fonctions variées qui visent à organiser, à aménager et à valoriser les milieux de vie, de l’échelle locale à l’échelle régionale. Les professionnelles et professionnels de ce domaine contribuent à façonner les villes et les territoires en conciliant les besoins en logement, en infrastructures, en espaces verts et en mobilité, tout en intégrant des considérations sociales, économiques et environnementales. Ce vaste secteur peut se décliner en plusieurs profils.
Urbanisme municipal
Les professionnelles et professionnels de l’urbanisme municipal œuvrent au sein des villes, MRC ou municipalités pour encadrer l’occupation du territoire, appliquer la réglementation (zonage, permis, etc.) et planifier le développement urbain.
Certains postes, comme urbaniste ou planificatrice ou planificateur urbain, exigent d’être membre de l’Ordre des urbanistes du Québec. L’ensemble des conditions d’admission sont décrites sur son site. Le travail peut inclure des déplacements sur le terrain pour des consultations publiques, des études d’impact ou des visites de site. Les professionnelles et professionnels expérimentés peuvent évoluer vers des postes de coordination, de gestion de projet ou de direction au sein des administrations publiques ou des firmes privées.
Planification territoriale et aménagement régional
Ce profil rassemble les professionnelles et professionnels qui agissent à l’échelle régionale, dans des organismes publics, des MRC, des ministères ou des agences de développement. Ils élaborent des plans d’aménagement, analysent les dynamiques territoriales, coordonnent des projets intermunicipaux ou intersectoriels, et contribuent à la mise en œuvre des politiques régionales.
La maîtrise est souvent requise pour ces fonctions, qui demandent aussi des aptitudes en concertation et en analyse stratégique. Avec de l’expérience, plusieurs accèdent à des fonctions de conseil stratégique ou à des postes de direction territoriale.
Certaines personnes diplômées œuvrent à l’amélioration de la qualité de vie en milieu urbain à travers des projets axés sur le design urbain, le verdissement, l’accessibilité ou la revitalisation des quartiers.
Elles travaillent en collaboration avec des services municipaux, des architectes ou des organismes communautaires. Leur travail allie une sensibilité à l’esthétique et à l’inclusion avec une compréhension fine des dynamiques sociales et territoriales. Avec l’expérience, elles peuvent évoluer vers des rôles de coordination de projets complexes ou piloter des démarches de revitalisation d’envergure.
Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.
| Programme | Diplôme | Personnes diplômées visées par l'enquête | Taux de réponse | À la recherche d'un emploi | Aux études | Personnes Inactives | En emploi | En emploi lié à la formation |
Caractéristiques de l'emploi lié à la formation |
||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| À temps plein | Satisfaction de l'emploi | Salaire horaire moyen | |||||||||
| N | % | % | % | % | % | % | % | % | $ | ||
|
Environnement (qualité du milieu et pollution) |
Baccalauréat |
176 |
64,8 |
5,3 |
45,6 |
2,6 |
46,5 |
60,4 |
90,6 |
51,6 |
26,99 |
|
Maitrise |
168 |
69,6 |
1,7 |
6,8 |
4,3 |
87,2 |
86,3 |
94,3 |
53,6 |
32,92 |
|
Le marché du travail en environnements naturels et aménagés est en croissance constante, stimulé par les enjeux de durabilité, d’aménagement du territoire et de transition énergétique. Les personnes diplômées du programme occupent un rôle clé dans la gestion des écosystèmes, la planification environnementale et la conservation des milieux naturels.
Plusieurs employeurs, notamment dans le secteur public et communautaire, recrutent par candidature spontanée plutôt que par affichage. L’initiative, le réseautage (conférences, colloques, journées carrière) et les expériences pratiques acquises en stage demeurent des leviers déterminants d’insertion professionnelle.
L’impact de l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle transforme profondément les pratiques en environnement. Elle favorise l’analyse de vastes ensembles de données, la modélisation fine des impacts environnementaux et la surveillance automatisée de la qualité de l’air, de l’eau et de la biodiversité.
Les technologies émergentes comme les drones et le LiDAR (Light Detection and Ranging) enrichissent également la collecte et l’interprétation des données environnementales. Elles permettent, entre autres, la cartographie de la végétation et des milieux naturels, le suivi des changements dans l’occupation du territoire et la détection précise des altérations du relief et des habitats.
Dans ce contexte, les professionnelles et professionnels issus du baccalauréat en environnements naturels et aménagés doivent s’intéresser à la géomatique, la gestion et l’analyse de données, la programmation et l’utilisation d’outils numériques avancés, tout en conservant un esprit critique, une éthique rigoureuse et de solides compétences en communication scientifique.
Mise à jour : mercredi 10 décembre 2025