Le design graphique est un domaine de création visuelle qui vise à communiquer un message, une intention ou une identité par la forme et l’image. Il mobilise autant la sensibilité artistique que la rigueur conceptuelle, dans une variété de contextes allant de l’édition à l’identité visuelle, en passant par l’affichage, le design d’emballage, les supports imprimés ou Web destinés à la diffusion de contenu visuel (publications, réseaux sociaux, infolettres) ainsi que la conception d’interfaces et d’expériences interactives. Les titulaires d’un diplôme de ce champ sont formés pour concevoir des univers visuels cohérents, adaptés aux besoins des utilisatrices et utilisateurs ou bien des clientèles ciblées.
Ce domaine se transforme rapidement, influencé par les mutations technologiques, les nouvelles plateformes de communication et l’évolution des attentes, notamment en matière d’accessibilité, de durabilité, d’inclusion et d’authenticité. Les designers doivent composer avec des contraintes techniques et des réalités sectorielles variées, tout en cultivant leur capacité à innover. La polyvalence est un atout majeur : elle permet de s’adapter à des milieux aussi divers que le design éditorial, la publicité, le design numérique, le marketing, l’expérience utilisateur ou le milieu culturel.
Les personnes diplômées peuvent approfondir leur expertise dans des domaines tels que le design éditorial, l’image de marque, l’expérience utilisateur (UX), l’illustration, le motion design, l’accessibilité numérique, le design d’emballage, la typographie ou la direction artistique. Avec l’expérience, plusieurs évoluent vers des fonctions de direction de création, de conseil stratégique ou de gestion de projets, que ce soit au sein d’agences, d’organisations ou à titre de travailleuses ou travailleurs autonomes. Les designers au profil entrepreneurial choisissent parfois de fonder leur propre studio.
Si certains domaines d’études (informatique, traduction, design graphique, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.
Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.
Plusieurs exercent en tant que consultante ou consultant, offrant leur expertise et leurs compétences en recherche et en analyse critique à diverses organisations. Les possibilités sont nombreuses, allant de collaborations avec des médias à des projets pour des musées, des lieux historiques, des ministères et bien d'autres.
Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.
Les postes en gestion de projets, auparavant réservés aux TI, à la construction ou au génie, se retrouvent maintenant dans tous les domaines d’activité. À l'époque où le changement est constant dans les organisations et où le temps est compté, toute entreprise a besoin de se munir de bonnes stratégies, de réflexion et de planification pour mener à bien ses projets.
La fonction publique recherche de plus en plus des profils en gestion de projets. À cet effet, des études de 2e cycle peuvent être requises au gouvernement. Le milieu communautaire fonctionne également beaucoup par projet et les possibilités y sont multiples.
Une formation créditée ou non en gestion de projets, complémentaire à votre formation initiale, peut être un atout utile qui vous permettra d’acquérir des techniques, des méthodes et des outils pour faire de vos projets des réussites! Si vous optez pour une certification, sachez que CAPM (www.pmi.org) s’adresse aux étudiantes et étudiants sans expérience, alors que PMP s’adresse aux professionnelles et professionnels avec expérience en gestion de projets. Cette dernière certification est généralement exigée pour les postes séniors. La connaissance de MS Project est un atout considérable.
Naturellement, il est possible de gérer des projets dans le cadre d’un emploi, sans que ce soit mentionné dans le titre du poste.
Enseignement collégial
Les exigences pour enseigner votre discipline au collégial peuvent varier d’un établissement à l’autre. Contrairement à l’enseignement aux niveaux primaire et secondaire, le brevet d’enseignement n’est pas requis.
En général, un baccalauréat dans la discipline à enseigner représente l’exigence de base. Une maîtrise ou un doctorat peuvent toutefois être exigés par certains collèges. Plusieurs considéreront aussi une formation et/ou une expérience en enseignement comme des atouts indéniables. Si vous souhaitez acquérir une formation pédagogique, l’Université Laval propose le D.E.S.S. en enseignement collégial ou la maîtrise en enseignement collégial.
Formation continue
La formation continue s’inscrit à la suite d’une formation initiale et vise à mettre à jour ou à accroître des connaissances théoriques et pratiques, à développer la culture, les capacités personnelles ou les compétences professionnelles. Elle s’adresse principalement aux personnes déjà engagées dans la vie professionnelle. Elle peut prendre différentes formes : formation, conférence, atelier, cours, etc. Plusieurs établissements d’enseignement, organismes ou entreprises proposent de la formation continue et les exigences varient d’un endroit à l’autre. À l’Université Laval, il faut minimalement détenir un baccalauréat dans la discipline enseignée et avoir de l’expérience dans cette même discipline.
Enseignement aux aînées et aux aînés
Les universités du troisième âge (UTA) ne font pas partie du réseau universitaire normal, mais sont souvent affiliées à une université, ce qui leur permet d’offrir de l’enseignement universitaire. Elles s’adressent à une clientèle âgée généralement d’au moins 50 ou 55 ans. Leur objectif est de favoriser l’engagement social et culturel, ainsi que l’épanouissement intellectuel, technique, manuel, artistique ou physique des personnes. Les UTA offrent des cours, ateliers, conférences ou activités dans un cadre qui favorise les discussions et qui est exempt d’examens, de travaux ou de diplômes.
Les critères d’embauche varient énormément d’une UTA à l’autre. À l’Université Laval, un diplôme de maîtrise dans la discipline enseignée est exigé, ainsi que cinq ans d’expérience en enseignement.
Animation et activités parascolaires
Les villes, centres de loisirs et camps spécialisés embauchent des animateurs pour offrir des ateliers de toute sorte (théâtre, dessin, informatique, etc.) autant aux jeunes qu’aux adultes.
Certains organismes peuvent demander une formation du programme DAFA, un standard national de formation en animation. Ce programme vise à assurer la sécurité et la qualité de l’animation de groupes de jeunes de 5 à 17 ans au Québec.
Les centres de services scolaires peuvent embaucher des personnes pour offrir des activités parascolaires. Le brevet d’enseignement n’est pas requis pour ce type d’emploi, généralement à temps partiel. Cela peut donc être une façon intéressante d’acquérir de l’expérience en enseignement pendant vos études.
Si vous envisagez une carrière en recherche, différentes possibilités s’offrent à vous. En effet, si l’on pense tout de suite aux établissements universitaires, on trouve aussi des chercheuses ou chercheurs dans des centres d’intervention ou au gouvernement, dans des centres de recherche publics, parapublics et privés (dont les centre d’innovation des cégeps et des collèges du Québec), dans des sociétés de consultantes et de consultants, dans des organismes internationaux, etc. Il n’est pas rare, non plus, qu’une chercheuse ou un chercheur démarre une entreprise.
Sachez qu’il est possible de s’initier à la recherche avant des études de troisième cycle. Certains programmes de premier cycle offrent des cours permettant d’acquérir ce type d’expérience. Ces cours peuvent s’intituler Stage, Stage de recherche, Initiation à la recherche, Projet de recherche, Formation pratique, etc. De même, plusieurs étudiantes et étudiants de 1er, 2e ou 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire de recherche. À ce titre, elles et ils doivent assister une équipe de recherche, une professeure ou un professeur, ou encore une autre personne qui reçoit des subventions ou des contrats de recherche dans ses différentes tâches relatives à la recherche. Les auxiliaires travaillent généralement à temps partiel pendant leurs études.
Le diplôme exigé, du baccalauréat avec expérience au post-doctorat, varie selon le type d’emploi et le milieu.
Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.
Programme | Diplôme | Personnes diplômées visées par l'enquête | Taux de réponse | À la recherche d'un emploi | Aux études | Personnes Inactives | En emploi | En emploi lié à la formation |
Caractéristiques de l'emploi lié à la formation |
||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
À temps plein | Satisfaction de l'emploi | Salaire horaire moyen | |||||||||
N | % | % | % | % | % | % | % | % | $ | ||
Arts graphiques (communications graphiques) |
Maitrise |
1 |
100 |
0 |
0 |
0 |
100 |
100 |
100 |
||
Baccalauréat |
363 |
55,9 |
5,9 |
10,3 |
3 |
80,8 |
70,7 |
89,7 |
71,6 |
28,57 |
Statistiques salariales :
Selon les données disponibles, les designers graphiques au Québec gagnent en moyenne entre 20 $ et 30 $ de l’heure, avec des pointes pouvant atteindre 50 $/h pour les professionnelles et professionnels expérimentés ou spécialisés. Le salaire annuel moyen se situe généralement entre 40 000 $ et 60 000 $, bien que des écarts soient observés selon le milieu de pratique.
On observe une présence croissante de designers graphiques au sein des équipes internes de communication ou de marketing dans les petites et grandes entreprises. Ces designers bénéficient généralement de conditions plus stables et d’une meilleure rémunération que leurs homologues en agence. De plus, les personnes qui se spécialisent dans le design interactif (UX/UI, motion design, contenus numériques) ou dans des domaines techniques plus pointus peuvent accéder à des échelles salariales plus élevées, particulièrement dans les secteurs technologiques ou les milieux innovants.
Le domaine du design graphique continue d’évoluer rapidement. Les besoins restent importants, autant pour créer des visuels forts que pour adapter des contenus à une grande variété de plateformes : réseaux sociaux, infolettres, affichage numérique, publications imprimées ou sites Web. Dans ce contexte, le virage numérique, accéléré ces dernières années, rend les compétences en design plus essentielles que jamais pour assurer une communication claire, engageante et cohérente.
Par ailleurs, certaines compétences sont particulièrement en demande, notamment en animation (motion design), en design d’interfaces (UX/UI), en accessibilité, en conception multiplateforme, ou encore en narration visuelle pour des campagnes de communication. Sur le terrain, les designers capables de travailler en équipe multidisciplinaire et de proposer des solutions créatives bien ancrées dans le contexte de la clientèle se démarquent davantage.
En parallèle, l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA) transforme progressivement la profession. Certains outils permettent d’automatiser certaines tâches techniques, comme la génération d’images ou la création de maquettes simples. Cependant, ce qui demeure essentiel, et difficilement remplaçable, c’est la capacité de la ou du designer à comprendre un besoin, à structurer un message visuel, et à faire des choix créatifs cohérents et adaptés. L’intelligence humaine, sensible et critique, reste au cœur de la pratique.
Dans cette perspective, plusieurs avenues d’avenir s’ouvrent aux designers graphiques :
Enfin, le portfolio demeure l’outil principal d’évaluation des compétences et du potentiel créatif dans ce domaine. Plus qu’une vitrine, il témoigne de la capacité à résoudre des problèmes, à penser en système et à livrer des projets alignés sur des objectifs concrets. Il permet aussi d’apprécier la créativité de la ou du designer, c’est-à-dire sa capacité à sortir des sentiers battus, à proposer des idées fortes et des solutions visuelles réfléchies, originales ou innovantes. Un portfolio bien structuré, qui évolue au fil de la carrière, reste souvent déterminant dans le processus d’embauche.
En somme, les designers graphiques qui développent une pratique polyvalente, curieuse et réfléchie, tout en s’adaptant aux nouvelles technologies, continueront de jouer un rôle clé dans les milieux de la communication, de la culture, de l’innovation et du développement durable.
Mise à jour : mercredi 30 juillet 2025