Portrait du marché en art et science de l'animation

Aperçu du marché

Le domaine des sciences de l’animation regroupe un ensemble de métiers techniques et artistiques qui contribuent à la production d’univers animés pour le cinéma, la télévision, les jeux vidéo, la publicité, la réalité virtuelle ou encore les expériences immersives. Les personnes diplômées dans cette discipline développent une combinaison de compétences créatives, technologiques et conceptuelles, leur permettant de donner vie à des personnages, des environnements et des effets visuels dans des productions souvent complexes et collaboratives. Leur expertise couvre une grande variété d’activités allant de la modélisation 3D à l’animation de personnages, en passant par le compositing, la capture de mouvement, l’éclairage numérique ou la création d’effets visuels (VFX).

Ce domaine est en constante évolution, fortement influencé par les avancées technologiques et les tendances du marché international. Il offre des perspectives intéressantes, autant dans les grands studios que dans les PME, au Québec comme à l’étranger. 

Secteurs du marché

Animation 2D et 3D

L’animation 2D et 3D constitue l’un des principaux piliers de l’industrie créative au Québec. Elle est au cœur de la production de films d’animation, de séries télévisées, de jeux vidéo, de publicités, de contenus éducatifs et de projets interactifs. Les artistes de ce domaine donnent vie à des personnages, des objets ou des environnements en combinant créativité, précision technique et sens du mouvement.

Selon le type de production, les projets peuvent impliquer plusieurs étapes spécialisées : la modélisation, le rigging, l’animation, les effets visuels (FX), le surfacing, l’éclairage ou encore le compositing. Ce travail d’équipe mobilise des artistes aux profils variés, qui évoluent souvent dans des studios d’animation, des entreprises de production numérique ou des boîtes de postproduction. La maîtrise des logiciels spécialisés (comme Toon Boom, Maya, Blender, Houdini ou After Effects) est essentielle dans la pratique professionnelle.

En début de carrière, plusieurs professionnelles et professionnels occupent des rôles polyvalents qui touchent à différentes étapes de la production, comme l’animation, le storyboard ou la modélisation. Cette réalité est particulièrement présente dans les petites équipes ou les studios indépendants, où la flexibilité est essentielle. Ces postes hybrides offrent une occasion précieuse d’explorer plusieurs facettes du métier et de mieux cibler sa spécialisation par la suite.

Avec de l’expérience, les animatrices, les animateurs et les artistes techniques peuvent accéder à des postes de coordination ou de supervision, tels que cheffe ou chef d’équipe (lead), directrice ou directeur technique (TD), superviseure ou superviseur en animation ou encore réalisatrice ou réalisateur en animation. Certaines professionnelles et certains professionnels chevronnés se tournent aussi vers la direction de production, l’enseignement ou la conception narrative.

Exemples de postes

  • Animatrice ou animateur 2D – donne vie à des personnages et objets dans un espace bidimensionnel
  • Animatrice ou animateur 3D – crée des mouvements réalistes en trois dimensions
  • Artiste en rigging – construit les systèmes de contrôle pour l’animation 3D
  • Artiste layout – établit les cadrages et mouvements de caméra des scènes
  • Artiste en modélisation 3D – façonne les personnages, objets ou environnements
  • Artiste en textures – applique textures, couleurs et matériaux aux modèles
  • Artiste lighting – gère l’éclairage pour renforcer l’ambiance visuelle
  • Artiste en rendu – assure la qualité visuelle finale des scènes animées
  • Artiste FX – crée des effets spéciaux numériques dans les scènes
  • Artiste compositing – intègre les divers éléments visuels en un tout cohérent
  • Artiste storyboard – conçoit les séquences visuelles planifiées

Exemples de tâches

  • Créer des animations 2D ou 3D selon le style visuel du projet
  • Participer à la conception des scènes (layout), incluant cadrages et déplacements de caméra
  • Modéliser des éléments 3D à partir de concepts ou références
  • Appliquer textures, matériaux et couleurs aux modèles
  • Réaliser le rigging des personnages ou objets
  • Effectuer l’éclairage numérique selon les intentions artistiques
  • Assembler les éléments visuels pour les scènes finales
  • Générer le rendu des scènes avec les bons paramètres
  • Créer des effets visuels (FX) intégrés aux scènes
  • Réaliser le compositing final à partir des couches visuelles
  • Collaborer avec les équipes artistiques et techniques
  • Respecter les échéanciers et contraintes du pipeline

Principales exigences

  • Maîtriser les logiciels d’animation (Toon Boom, Maya, Blender, etc.)
  • Comprendre les principes fondamentaux de l’animation
  • Créer des mouvements expressifs et adaptés au style du projet
  • Posséder de bonnes bases en anatomie et en mouvement
  • S’adapter aux contraintes techniques et styles graphiques
  • Intégrer son travail dans un pipeline de production structuré
  • Collaborer à partir de storyboards ou layouts
  • Maîtriser les bases de la modélisation ou du rigging selon le poste
  • Ajuster son travail selon les rétroactions artistiques
  • Utiliser les outils collaboratifs en studio
  • Gérer son temps efficacement en production
  • Travailler en équipe et communiquer avec clarté

Principaux employeurs

  • Studios d’animation produisant des séries, films, courts métrages ou contenus jeunesse
  • Entreprises de jeux vidéo développant des jeux mobiles, PC ou console
  • Studios d’effets visuels (VFX) réalisant des séquences animées ou hybrides pour le cinéma, la télévision et la publicité
  • Agences créatives et studios multimédias concevant des publicités animées, des capsules explicatives ou des contenus interactifs
  • Fournisseurs de services de postproduction, spécialisés en animation, compositing, rotoscopie ou trucage numérique
  • Entreprises technologiques œuvrant en réalité virtuelle, réalité augmentée ou expériences immersives
  • Boîtes de production indépendantes collaborant à des projets de fiction, d’animation ou de documentaire
  • Musées, centres d’interprétation et organismes culturels intégrant l’animation dans des expositions ou des expériences éducatives
  • Maisons d’édition jeunesse et studios de contenus éducatifs produisant des livres animés, séries ou plateformes interactives
  • Agences de publicité et de marketing numérique intégrant l’animation dans leurs campagnes
  • Institutions publiques, parapubliques ou internationales développant des outils de formation ou des contenus animés
  • Startups et PME créatives innovant en narration visuelle, motion design ou design interactif
Effets visuels (VFX)

Les effets visuels (VFX) occupent une place essentielle dans les productions cinématographiques, télévisuelles, publicitaires et vidéoludiques en permettant de créer ou de modifier des images qui seraient impossibles ou trop coûteuses à filmer en prise de vue réelle. Ils servent à simuler des phénomènes naturels, à enrichir des environnements ou à intégrer des éléments 3D dans des séquences filmées.

Selon le type de production, le travail en VFX peut inclure plusieurs spécialités : compositing, rotoscopie, modélisation, matte painting, matchmove (suivi de caméra), simulation de fluides ou particules, éclairage et rendu. Ces tâches nécessitent une maîtrise avancée des logiciels spécialisés (ex. : Nuke, Houdini, Maya, After Effects), une grande rigueur technique et un bon sens de l’observation visuelle.

Les artistes VFX travaillent généralement dans des studios de postproduction ou d’animation, souvent en étroite collaboration avec les équipes de tournage et de création. Le travail en équipe, le respect du pipeline et la capacité d’adaptation sont essentiels.

Avec l’expérience, les professionnelles et professionnels peuvent évoluer vers des postes de lead compositing artist, superviseure ou superviseur VFX, directrice ou directeur technique (TD) ou encore vers des rôles de coordination et de gestion de production. Certaines et certains se spécialisent dans la recherche et le développement d’outils ou d’approches innovantes pour repousser les limites de la création visuelle.

Exemples de postes

  • Artiste FX – crée des effets spéciaux numériques (fumée, feu, magie, etc.)
  • Artiste compositing – assemble les couches visuelles pour créer l’image finale
  • Artiste lighting – applique un éclairage réaliste aux scènes 3D
  • Artiste rotoscopie – détoure ou isole des éléments filmés
  • Matchmove artist – reproduit les mouvements de caméra pour l’intégration d’éléments 3D
  • Artiste layout – définit les cadrages et mouvements de caméra
  • Crowd artist – simule des foules dans des scènes complexes
  • Matte painter – crée des environnements ou arrière-plans numériques
  • Artiste tracking facial/corporel – suit les mouvements pour l’animation ou l’intégration
  • Artiste texturing – conçoit les textures appliquées aux objets 3D
  • Artiste clean-up – corrige les images avant ajout d’effets
  • Artiste d’intégration VFX – assure la cohérence visuelle des effets dans la scène

Exemples de tâches

  • Créer et intégrer des effets spéciaux numériques selon les besoins du projet
  • Réaliser le compositing à partir des éléments filmés et numériques
  • Appliquer l’éclairage (lighting) sur les objets et scènes 3D
  • Effectuer la rotoscopie pour isoler des éléments filmés
  • Reproduire les mouvements de caméra à l’aide du matchmove
  • Concevoir ou ajuster les layouts pour les plans à effets
  • Créer ou intégrer des décors numériques (matte painting)
  • Appliquer des textures et effets de surface sur les modèles 3D
  • Simuler des foules ou des comportements automatisés
  • Suivre des mouvements faciaux ou corporels pour l’animation
  • Assurer la propreté des séquences (clean-up technique)
  • Collaborer au sein de l’équipe VFX et respecter le pipeline

Principales exigences

  • Maîtriser les logiciels VFX : Houdini, Nuke, Maya, After Effects, etc.
  • Comprendre les principes de compositing, lumière, perspective et rendu
  • Effectuer des opérations techniques (rotoscopie, tracking, matchmove)
  • Posséder des bases en animation 2D/3D pour les effets dynamiques
  • Gérer des fichiers complexes et multicouches
  • Travailler avec rigueur, rapidité et souci du détail
  • Collaborer efficacement avec les différents rôles en production
  • S’intégrer au pipeline de production VFX
  • Lire/interpréter les références visuelles (storyboard, animatique)
  • Communiquer clairement avec les équipes de création
  • Appliquer rapidement les ajustements requis
  • Se tenir à jour sur les outils et techniques du domaine

Principaux employeurs

  • Studios spécialisés en effets visuels (VFX) créant des séquences pour le cinéma, la télévision, la publicité ou les plateformes numériques
  • Entreprises de postproduction intégrant des effets numériques dans des projets filmés ou animés
  • Studios de jeux vidéo ajoutant des effets visuels à leurs contenus interactifs ou narratifs
  • Boîtes de production cinématographique ou télévisuelle collaborant avec des équipes VFX internes ou externes
  • Agences de publicité ou de communication produisant des campagnes avec des éléments visuels spectaculaires
  • Studios de réalité virtuelle, augmentée ou mixte intégrant des effets visuels dans des environnements immersifs
  • Entreprises de services numériques impliquées dans la visualisation 3D, les simulations ou les effets en temps réel
  • Startups créatives ou laboratoires d’innovation explorant les nouvelles applications des technologies visuelles
  • Musées, festivals ou organismes culturels utilisant les VFX dans des installations, projections ou expositions interactives
  • Plateformes de contenu numérique ou de streaming commandant des productions enrichies d’effets visuels
Conception artistique

La conception artistique regroupe les métiers qui contribuent à l’imaginaire visuel d’un projet dès les premières étapes de la production. Ces artistes jouent un rôle clé dans la création des personnages, des décors, des objets ou de l’ambiance générale d’un univers animé, vidéoludique ou cinématographique. Leurs illustrations servent de références aux équipes d’animation, de modélisation, d’éclairage ou d’effets visuels.

Ce secteur inclut des expertises comme le concept art, le scénarimage (storyboard), l’illustration numérique et parfois même la création de maquettes ou références 3D. Ces artistes traduisent les intentions narratives en images fortes, en combinant sens de la composition, design, éclairage, couleur et narration visuelle.

Elles et ils travaillent dans des studios d’animation, de jeux vidéo ou d’effets visuels, mais aussi pour des agences de communication ou des producteurs indépendants. Elles et ils doivent souvent répondre à des directions artistiques précises, tout en proposant des idées créatives et visuellement cohérentes avec l’univers du projet.

Avec de l’expérience, ces professionnelles et professionnels peuvent accéder à des rôles de lead artist, de direction artistique ou encore contribuer à la narration visuelle d’un projet en collaborant étroitement avec les équipes de réalisation et de scénarisation.

Exemples de postes

  • Artiste en concept art – imagine l’univers visuel du projet (personnages, décors, objets, ambiances)
  • Artiste storyboard – conçoit des séquences dessinées qui traduisent visuellement le scénario
  • Artiste de développement visuel (visual development) – précise l’apparence, le style et la direction artistique du projet
  • Illustratrice ou illustrateur numérique – produit des images ou illustrations pour divers supports (livres, jeux, films, Web)
  • Artiste en design de personnages – crée l’apparence, l’attitude et le style des personnages
  • Artiste en design d’environnements – développe les décors, paysages ou lieux dans lesquels se déroule l’action
  • Coloriste – détermine ou applique les palettes de couleurs pour renforcer l’ambiance ou le ton
  • Artiste en design d’objets ou accessoires – imagine les objets utilisés par les personnages ou intégrés au décor
  • Directrice ou directeur artistique junior – soutient la direction visuelle d’un projet, en collaboration avec la ou le lead artist
  • Artiste layout 2D – établit les cadrages, la perspective et la composition dans les scènes 2D
  • Designer narratif visuel – traduction visuelle d’idées, concepts ou récits à travers des images clés
  • Artiste en key art – produit des illustrations marquantes pour représenter visuellement un projet (souvent utilisées dans les pitchs, affiches ou présentations)

Exemples de tâches

  • Imaginer et illustrer des personnages, des environnements ou des objets selon l’univers visuel du projet
  • Créer des planches de recherches visuelles (moodboards, silhouettes, esquisses) pour explorer différentes directions artistiques
  • Décliner des concepts en plusieurs versions ou déclinaisons visuelles, en respectant les intentions narratives et stylistiques
  • Réaliser des storyboards (scénarimages) pour planifier les actions, cadrages et enchaînements de scènes
  • Produire des illustrations clés (key art) pour représenter les moments forts ou l’ambiance générale d’un projet
  • Créer des color scripts ou études de lumière pour guider la direction artistique et la narration visuelle
  • Dessiner les expressions faciales, poses et attitudes des personnages pour en guider l’animation
  • Adapter les visuels selon les retours de la directrice ou du directeur artistique, ou des superviseures et superviseurs, tout en respectant les délais
  • Collaborer avec les équipes d’animation, de modélisation ou de VFX pour assurer la cohérence et la faisabilité des concepts
  • Respecter les styles graphiques et les chartes visuelles établis pour le projet
  • Utiliser des outils numériques de dessin, peinture ou mise en page (Photoshop, Clip Studio Paint, Procreate, etc.)
  • Participer aux rencontres de production ou d’idéation, en partageant ses propositions visuelles et en contribuant à la vision artistique globale

Principales exigences

  • Maîtriser les outils numériques de dessin, peinture et illustration (Photoshop, Clip Studio Paint, Procreate, etc.)
  • Posséder de solides compétences en dessin d’observation, en perspective, en composition et en couleur
  • Comprendre les fondements du design de personnages, d’environnements et d’objets, adaptés à un univers narratif
  • Savoir représenter des émotions, des attitudes et des actions à travers le langage visuel
  • Créer des visuels qui communiquent efficacement une ambiance, un style ou une intention scénaristique
  • Adapter son style graphique à celui du projet, ou explorer différents styles selon les besoins
  • Travailler à partir de briefs, de scénarios ou d’indications de la directrice ou du directeur artistique
  • Recevoir des rétroactions et ajuster ses créations au besoin
  • Collaborer étroitement avec les autres départements (animation, modélisation, mise en scène, etc.)
  • Comprendre les contraintes techniques liées à la production d’animation ou de jeux vidéo
  • Organiser efficacement ses fichiers et livrer ses créations dans les formats attendus
  • Faire preuve de créativité, de curiosité visuelle et d’une bonne capacité à proposer des idées originales

Principaux employeurs

  • Studios d’animation, spécialisés en films, séries, contenus jeunesse ou courts métrages
  • Entreprises de jeux vidéo, dont plusieurs sont implantées à Montréal et Québec (Ubisoft, Behaviour, Gearbox, etc.)
  • Studios VFX qui engagent des artistes conceptuels pour le développement visuel en amont des projets
  • Boîtes de production numérique, actives en narration visuelle, publicité, documentaire ou création immersive
  • Agences de design ou de branding, qui utilisent l’illustration pour développer des univers de marque distinctifs
  • Éditeurs de jeux de société et de jeux narratifs, présents dans la scène ludique québécoise indépendante
  • Maisons d’édition jeunesse ou culturelle, intégrant des illustrations ou des concepts visuels dans leurs œuvres
  • Entreprises en réalité virtuelle, augmentée ou mixte, souvent issues d’incubateurs ou de pôles technocréatifs
  • Musées, institutions culturelles ou centres d’interprétation, qui créent des expositions interactives et narratives
  • Plateformes numériques éducatives ou médiatiques, développant des contenus visuels interactifs
  • Agences de publicité ou studios créatifs, qui ont recours aux artistes pour concevoir des moodboards, storyboards ou propositions visuelles
  • Studios de préproduction accompagnant la phase conceptuelle de projets en cinéma, animation ou jeu vidéo
Gestion de projets

Les postes en gestion de projets, auparavant réservés aux TI, à la construction ou au génie, se retrouvent maintenant dans tous les domaines d’activité. À l'époque où le changement est constant dans les organisations et où le temps est compté, toute entreprise a besoin de se munir de bonnes stratégies, de réflexion et de planification pour mener à bien ses projets.  

La fonction publique recherche de plus en plus des profils en gestion de projets. À cet effet, des études de 2e cycle peuvent être requises au gouvernement. Le milieu communautaire fonctionne également beaucoup par projet et les possibilités y sont multiples. 

Une formation créditée ou non en gestion de projets, complémentaire à votre formation initiale, peut être un atout utile qui vous permettra d’acquérir des techniques, des méthodes et des outils pour faire de vos projets des réussites! Si vous optez pour une certification, sachez que CAPM (www.pmi.org) s’adresse aux étudiantes et étudiants sans expérience, alors que PMP s’adresse aux professionnelles et professionnels avec expérience en gestion de projets. Cette dernière certification est généralement exigée pour les postes séniors. La connaissance de MS Project est un atout considérable. 

Naturellement, il est possible de gérer des projets dans le cadre d’un emploi, sans que ce soit mentionné dans le titre du poste.  

Exemples de postes

  • Chargée ou chargé de projet
  • Cheffe ou chef de projet
  • Responsable de projet
  • Gestionnaire de projet
  • Coordonnatrice ou coordonnateur
  • Contrôleuse ou contrôleur de projets (PCO – Project Control Officer) (expérience requise)

Exemples de tâches

  • Définir les objectifs d’un projet
  • Planifier les différentes étapes et la liste des tâches en lien avec le projet
  • Déterminer la durée et les contraintes
  • Établir des échéanciers
  • Gérer les priorités, les imprévus, les risques
  • Attribuer les ressources, diriger et motiver l’équipe d’exécution du projet
  • Exécuter, contrôler, surveiller, évaluer
  • Planifier et assurer le suivi du projet
  • Clôturer le projet

Principales exigences

  • MS Project
  • Certification CAPM ou PMP
  • Agilité
  • Habiletés communicationnelles
  • Capacité d’adaptation
  • Négociation
  • Habiletés relationnelles
  • Leadership
  • Travail d’équipe
  • Orienté vers les résultats
  • Sens de l’organisation

Principaux employeurs

  • Toute organisation
Enseignement

 Enseignement collégial

Les exigences pour enseigner votre discipline au collégial peuvent varier d’un établissement à l’autre. Contrairement à l’enseignement aux niveaux primaire et secondaire, le brevet d’enseignement n’est pas requis.

En général, un baccalauréat dans la discipline à enseigner représente l’exigence de base. Une maîtrise ou un doctorat peuvent toutefois être exigés par certains collèges. Plusieurs considéreront aussi une formation et/ou une expérience en enseignement comme des atouts indéniables. Si vous souhaitez acquérir une formation pédagogique, l’Université Laval propose le D.E.S.S. en enseignement collégial ou la maîtrise en enseignement collégial.

Formation continue

La formation continue s’inscrit à la suite d’une formation initiale et vise à mettre à jour ou à accroître des connaissances théoriques et pratiques, à développer la culture, les capacités personnelles ou les compétences professionnelles. Elle s’adresse principalement aux personnes déjà engagées dans la vie professionnelle. Elle peut prendre différentes formes : formation, conférence, atelier, cours, etc. Plusieurs établissements d’enseignement, organismes ou entreprises proposent de la formation continue et les exigences varient d’un endroit à l’autre. À l’Université Laval, il faut minimalement détenir un baccalauréat dans la discipline enseignée et avoir de l’expérience dans cette même discipline.

Enseignement aux aînées et aux aînés

Les universités du troisième âge (UTA) ne font pas partie du réseau universitaire normal, mais sont souvent affiliées à une université, ce qui leur permet d’offrir de l’enseignement universitaire. Elles s’adressent à une clientèle âgée généralement d’au moins 50 ou 55 ans. Leur objectif est de favoriser l’engagement social et culturel, ainsi que l’épanouissement intellectuel, technique, manuel, artistique ou physique des personnes. Les UTA offrent des cours, ateliers, conférences ou activités dans un cadre qui favorise les discussions et qui est exempt d’examens, de travaux ou de diplômes.

Les critères d’embauche varient énormément d’une UTA à l’autre. À l’Université Laval, un diplôme de maîtrise dans la discipline enseignée est exigé, ainsi que cinq ans d’expérience en enseignement.

Animation et activités parascolaires

Les villes, centres de loisirs et camps spécialisés embauchent des animateurs pour offrir des ateliers de toute sorte (théâtre, dessin, informatique, etc.) autant aux jeunes qu’aux adultes.

Certains organismes peuvent demander une formation du programme DAFA, un standard national de formation en animation. Ce programme vise à assurer la sécurité et la qualité de l’animation de groupes de jeunes de 5 à 17 ans au Québec.

Les centres de services scolaires peuvent embaucher des personnes pour offrir des activités parascolaires. Le brevet d’enseignement n’est pas requis pour ce type d’emploi, généralement à temps partiel. Cela peut donc être une façon intéressante d’acquérir de l’expérience en enseignement pendant vos études.

Exemples de postes

  • Enseignante ou enseignant
  • Chargée ou chargé de cours
  • Formatrice ou formateur
  • Animatrice ou animateur

Exemples de tâches

  • Concevoir des ateliers, des formations, des programmes d’enseignement, des plans de cours et du matériel pédagogique
  • Offrir des cours, des ateliers ou des formations, en présence ou à distance
  • Évaluer le rendement et le progrès des élèves
  • Corriger des travaux et des examens
  • Collaborer avec les parents d’élèves et le personnel de l’école pour servir les besoins individuels de chaque élève
  • Organiser des activités éducatives, culturelles, récréotouristiques, sociales ou parascolaires
  • Coordonner et superviser des stages, des travaux, des projets individuels ou d’équipe ou des formations en milieu de travail
  • Participer à divers comités
  • Transmettre de façon claire des concepts et des outils facilement applicables à la réalité professionnelle des participantes et participants
  • Créer un milieu propice aux échanges et aux discussions respectueuses
  • Stimuler la soif d’apprendre et la curiosité

Principales exigences

  • Créativité
  • Dynamisme
  • Habiletés communicationnelles
  • Habiletés relationnelles
  • Maîtrise de la matière enseignée
  • Ouverture d’esprit
  • Sens de l’organisation
  • Sens des responsabilités

Principaux employeurs

  • À leur compte
  • Centres de services scolaires
  • Cégeps et collèges privés
  • Centres de formation professionnelle
  • Établissement offrant de la formation continue
  • Universités du troisième âge (UTA)
  • Écoles spécialisées
  • Centres communautaires de loisirs
  • Villes et municipalités
  • Camps spécialisés (sciences, sports, arts, histoire, langues, etc.)

Statistiques

Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2023, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2021, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.

Programme Diplôme Personnes diplômées visées par l'enquête Taux de réponse À la recherche d'un emploi Aux études Personnes Inactives En emploi En emploi lié à la formation

Caractéristiques de l'emploi lié à la formation

À temps plein Satisfaction de l'emploi Salaire horaire moyen
N % % % % % % % % $

Arts graphiques (communications graphiques)

Maitrise

1

100

0

0

0

100

100

100

Baccalauréat

363

55,9

5,9

10,3

3

80,8

70,7

89,7

71,6

28,57

Statistiques salariales :

Selon les données disponibles, les artistes en animation 2D/3D et en effets visuels (VFX) au Québec gagnent en moyenne entre 20 $ et 35 $ de l’heure, avec des pointes pouvant atteindre 50 $/h ou plus pour les professionnelles et professionnels expérimentés, les superviseures et superviseurs ou les spécialistes en effets numériques complexes. Le salaire annuel moyen varie généralement entre 40 000 $ et 65 000 $, selon le type d’emploi, la taille du studio, le mode de contrat (poste permanent ou mandat temporaire) et le niveau d’expérience.

Les artistes évoluant dans de grands studios d’animation ou de VFX bénéficient souvent d’environnements plus structurés et de meilleures conditions de travail, alors que les pigistes ou sous-traitants peuvent connaître davantage de variabilité dans leurs revenus, bien que certains projets spécialisés offrent une rémunération compétitive.

Par ailleurs, les postes en intégration technique (comme les rôles liés au pipeline, à l’automatisation ou au développement d’outils) ne sont pas couverts ici, mais présentent des échelles salariales souvent supérieures, en particulier dans les studios à forte composante technologique. Ces fonctions exigent généralement des compétences avancées en programmation (ex. : Python, scripting, outils de gestion) et sont mieux rémunérées à moyen terme, notamment pour les profils hybrides à la fois techniques et artistiques.

Constat de votre conseillère ou conseiller en emploi

Le domaine de l’animation, des effets visuels et de la conception artistique est en constante évolution, porté par les avancées technologiques, les tendances internationales et la demande croissante en contenus numériques. Ce secteur spécialisé exige un haut niveau de compétence, tant sur le plan artistique que sur le plan technique, et fonctionne selon des processus de production complexes, souvent rigoureusement structurés.

Dans ce contexte, les personnes diplômées accèdent généralement au marché du travail par des postes de spécialisation ou de soutien à la production, en fonction de leur profil et des besoins du moment. Les rôles d’animatrice ou animateur junior, d’artiste en compositing, de modeleuse ou modeleur, d’assistante ou assistant de production, ou de coordonnatrice ou coordonnateur VFX sont souvent les premiers postes occupés par les finissantes et finissants. Dans tous les cas, la capacité à collaborer efficacement, à s’intégrer à un pipeline et à respecter les standards de production constitue un critère de sélection central.

Par ailleurs, même pour les fonctions techniques, le portfolio demeure un outil essentiel pour démontrer ses compétences et son potentiel créatif. Il permet d’illustrer concrètement la maîtrise des outils, la compréhension des étapes de production ainsi que la qualité visuelle du travail accompli. Des projets personnels, des collaborations ou des stages bien documentés peuvent ainsi renforcer une candidature.

Le marché valorise à la fois la spécialisation dans un rôle précis et la polyvalence en début de carrière. Une compréhension globale du pipeline, combinée à une ouverture à explorer différents types de mandats, représente un avantage dans un contexte où les projets sont souvent temporaires ou réalisés en mode collaboratif. Dans ce cadre, la flexibilité et la capacité à apprendre rapidement constituent des atouts majeurs.

De plus, un secteur en émergence touche à l’intégration technique, au développement d’outils et à la gestion des pipelines de production. À l’intersection de la création artistique et du développement informatique, ce champ joue un rôle clé dans l’optimisation des processus en animation et en VFX. Les professionnelles et professionnels y contribuent par la création de scripts, l’automatisation de tâches ou encore la personnalisation d’environnements de travail.

Ces postes, parfois appelés Technical Director (TD) ou développeuse ou développeur pipeline, sont de plus en plus recherchés, notamment dans les grands studios. Ils exigent une solide compréhension des enjeux techniques, des outils de production et des langages de programmation comme Python. Bien qu’ils soient souvent occupés par des personnes diplômées de programmes spécialisés en informatique ou en effets visuels, certaines finissantes et certains finissants du baccalauréat en art et science de l’animation peuvent aussi y accéder, particulièrement si elles ou ils ont acquis des compétences hybrides ou réalisé des projets techniques au cours de leur formation.

Cela dit, certains rôles techniques exigent une expertise pointue en développement logiciel ou en gestion de pipelines. Ils peuvent ainsi être plus couramment occupés par des personnes diplômées de niveau collégial technique ou issues de programmes spécialisés en informatique. Toutefois, les finissantes et finissants au baccalauréat peuvent accéder à certains de ces postes si elles ou ils possèdent des compétences techniques avancées, acquises par des cours complémentaires, des projets personnels ou une formation continue.

Par ailleurs, l’anglais est fréquemment utilisé dans les milieux de travail, que ce soit dans les communications, la documentation ou les outils techniques. Les recruteuses et recruteurs attendent également une familiarité avec les outils collaboratifs, tels que ShotGrid, Trello ou Perforce, qui facilitent la gestion de production en équipe.

Enfin, il convient de souligner que le secteur est également marqué par une certaine précarité, en raison de la prévalence des contrats à durée déterminée et du recours fréquent à la sous-traitance. Cette réalité demande aux jeunes professionnelles et professionnels de développer leur réseau, de maintenir leurs compétences à jour et de démontrer une capacité d’adaptation continue.

L’émergence de l’intelligence artificielle (IA) transforme également progressivement les méthodes de travail, notamment dans la prévisualisation, la rotoscopie, le texturing ou encore la génération de contenus visuels. Si l’IA ne remplace pas l’expertise humaine, elle modifie certains rôles et crée de nouvelles possibilités. La capacité à comprendre et à intégrer ces outils devient ainsi un avantage concurrentiel, particulièrement dans les environnements innovants.

Dans ce contexte en transformation, les personnes diplômées qui font preuve de curiosité, de rigueur et d’ouverture à l’innovation seront particulièrement bien positionnées pour évoluer dans le domaine. Si les outils technologiques, notamment l’intelligence artificielle, transforment certains processus, la plus-value de l’humain demeure essentielle : sens artistique, intuition visuelle, capacité à raconter une histoire ou à créer une émotion ne peuvent être automatisés. C’est cette combinaison de compétences techniques et de regard créatif qui constitue aujourd’hui un véritable levier pour bâtir une carrière stimulante dans l’univers de l’animation et des effets visuels.

Portrait rédigé par Barbara Langis, conseillère en emploi, en partie à l'aide de l'IA

Mise à jour : mercredi 10 septembre 2025