Portrait du marché en archéologie

Présentation du programme

Le baccalauréat en archéologie vous offre une formation à la fois théorique et pratique. Vous apprendrez à maîtriser les techniques de fouille et les méthodes d'analyse et d'interprétation des artefacts et de la culture matérielle, ainsi que les données environnementales. Vous apprendrez à devenir un chercheur (avec des études aux cycles supérieurs) grâce à vos travaux dans les laboratoires d'analyse lithique, de zooarchéologie, d'archéologie environnementale, d'archéologie historique, d'archéologie classique et du Proche-Orient. Les professeurs qui vous enseigneront fouillent au Québec, au Labrador, au Nunavik, en Islande, au Groenland, aux États-Unis, en Amérique du Sud, dans les Antilles, en Arménie et à Chypre.

Les concepts généraux vous permettront de bien comprendre ce qui est propre à l'archéologie et de saisir les liens qu'elle entretient avec les autres disciplines. Vous aurez d'ailleurs accès à des cours complémentaires provenant d'une dizaine de départements. Vous découvrirez les particularités que présentent les différentes civilisations et vous acquerrez les compétences nécessaires pour collaborer avec des spécialistes d'autres champs d'études.

Grâce au profil international, vous pourriez faire une ou deux sessions d'études en Belgique ou en France notamment.

Unique en son genre au Canada, ce programme se distingue par le fait qu'il se trouve au sein d'un département des sciences historiques et parce qu'il offre une formation multidisciplinaire qui fait appel aux sciences de la Terre, aux sciences biologiques, aux sciences exactes et, bien sûr, aux sciences humaines et sociales.

Stages et formation pratique

Ce baccalauréat possède plusieurs attraits : un chantier-école qui vous permettra d'effectuer un stage de six semaines sur un site historique au Québec, la possibilité de participer aux projets de recherche des professeurs d'archéologie (au Canada ou à l'étranger), des laboratoires spécialisés en archéologie (traitement et étude des artefacts; archéologie orientale, historique, préhistorique; bioarchéologie; céramologie) et une impressionnante collection archéologique regroupant des objets recueillis au Québec et dans plusieurs régions du monde. 

Les laboratoires d'archéologie situés dans le Vieux-Québec vous familiariseront avec la recherche. Vous pourrez y faire du bénévolat, ce qui vous permettra de fréquenter des professeurs, des chercheurs postdoctoraux et des étudiants aux cycles supérieurs. Une association étudiante très active organise, entre autres, des cycles de conférences et diverses activités intégratrices.

Source : site Web de la Faculté des lettres et des sciences humaines

Compétences acquises dans le programme

Le profil de compétences et de savoir-faire représente les standards de compétences attendues du professionnel dans sa discipline qui débute sur le marché de l'emploi. La compétence se déploie dans l'action et elle se décrit par ce qu'un professionnel est capable de faire dans son domaine. 

Bien connaître vos compétences vous fournit un vocabulaire représentatif des acquis de votre formation et de votre expertise, ce qui vous permet de :

  • Faire des liens avec votre formation et le marché de l'emploi
  • Transposer vos connaissances en mode opérationnel
  • Développer un discours qui rejoint l'employeur
  • Mettre en valeur votre formation et ses atouts distinctifs
  • Vous préparer à une entrevue d'embauche
  • Adapter vos outils de promotion (CV et lettre de présentation)
  • Démystifier les croyances entourant votre programme auprès de votre réseau social et professionnel

Compétences et savoir-faire développés dans le cadre du baccalauréat en archéologie

Méthodologie, esprit critique et rigueur

  • Développer une méthode d'organisation du travail
  • Savoir comment consulter la documentation
  • Apprendre à travailler avec des sources incomplètes et parfois incohérentes
  • Utiliser des sources multiples (archives, experts, artefacts, rapports de fouille, documentation cartographique et iconographique, notes de terrain, etc.) et savoir les interpréter
  • Différencier les faits des opinions et tendre vers l'objectivité
  • Évaluer la pertinence des sources et la manière dont elles peuvent guider la fouille archéologique
  • Critiquer les sources consultées, en identifier les forces et les faiblesses
  • Faire preuve de flexibilité dans ses recherches (ne pas se restreindre à un gabarit fixe)
  • Comprendre les limites de son travail et de sa contribution
  • Utiliser des logiciels de recherche dans les bases de données
  • Maîtriser Excel pour la saisie de données
  • Être capable de faire des graphiques
  • Développer une autonomie

Maîtriser la démarche archéologique

  • Connaître les étapes de cheminement d'un projet
  • Connaître les aires culturelles archéologiques (classique, préhistorique et historique) et leurs particularités
  • Cibler la problématique à résoudre
  • Savoir poser une hypothèse de recherche
  • Se documenter sur la problématique
  • Identifier dans quel contexte global s'inscrit la problématique en s'ouvrant sur les autres disciplines (ex.: analyser le paysage, la géographie, l'environnement, la culture, l'histoire, l'économie, etc.)
  • Évaluer le potentiel de destruction du patrimoine d'un site (prendre la mesure de l'impact que des travaux d'excavation peuvent avoir sur les ressources archéologiques connues ou inconnues)
  • Planifier les ressources humaines, financières et matérielles et identifier le type d'analyse possible en lien avec ces ressources
  • Analyser et interpréter les données recueillies (recherche archivistique, fouille, laboratoire, etc.)
  • Apporter des solutions adaptées à la problématique
  • Identifier la portée réelle des résultats
  • Proposer de nouvelles interprétations pour faire avancer la recherche
  • Communiquer les résultats, tant pour la communauté scientifique (rédaction d'articles, publications, conférences dans le cadre de colloques, etc.) que par le biais de la vulgarisation pour le grand public (articles de journaux, textes pour des expositions, brochures et fascicules, etc.)
  • Acquérir une éthique professionnelle
  • Savoir identifier et intervenir face à un problème éthique

Maîtriser les techniques de fouilles

  • Comprendre le contexte général d'une fouille
  • Connaître les différentes méthodes de la fouille (ex.: méthodes aires ouvertes, par mètre carré, etc.)
  • Savoir, en arrivant sur le terrain, ce qu'on devrait y trouver et pourquoi on ne le trouve pas, le cas échéant (ex. : bouleversements survenus)
  • Comprendre les différents types d'interventions archéologiques et leurs implications au niveau de la méthodologie (étude de potentiel, surveillance, inventaire, fouille de sauvetage, fouille systématique, etc.)
  • Reconnaître et analyser les types de sols, leur stratigraphie et établir des liens entre ceux-ci (en vue de la réalisation d'une matrice évènementielle)
  • Connaître et reconnaître les processus taphonomiques (processus de détérioration des artefacts que l'on peut retrouver telles l'érosion, la décomposition, la perturbation des sols, la fossilisation, etc.)
  • Maîtriser les relevés de terrain à l'aide des techniques de base (dessins techniques, fiches d'enregistrement, photographie) et d'appareils spécialisés (niveau à stadia, théodolite, etc.)
  • Apprendre à cartographier, prendre une élévation du site
  • Effectuer l'enregistrement systématique des données sur le site

Interpréter des artefacts et la culture matérielle (ce savoir-faire variera d'un archéologue à l'autre en fonction de sa spécialisation)

  • Connaître le processus d'interprétation des artefacts (nettoyer, trier, analyser et étiqueter)
  • Connaître les principaux artefacts des aires culturelles historique et préhistorique du Québec
  • Préinterpréter sur le terrain les vestiges et faciliter la compréhension du site
  • Identifier sur le terrain les outils de pierre, les céramiques, les briques, etc., et les différencier (spécialisation en culture matérielle)
  • Reconnaître les espèces et les éléments anatomiques des ossements mis à jour (spécialisation en zooarchéologie ou en bioarchéologie)
  • Identifier les modes de fabrication des artefacts les plus courants
  • Interpréter les ossements d'animaux et en identifier les modes de subsistance, les techniques de chasse, le régime alimentaire des humains ayant occupé le site
  • Savoir où trouver les informations pour identifier un artefact (ex. : réserve des collections, base de données)
  • Comparer les artefacts avec les bases de données, les ouvrages spécialisés
  • Situer les vestiges dans le temps et comprendre leur histoire

Avoir un esprit de synthèse

  • Situer la problématique
  • Lire un ou un des articles, de la documentation, et en cibler les informations importantes
  • Hiérarchiser les informations
  • Tirer les informations essentielles et les informations secondaires
  • Rassembler les données retenues et faire des liens
  • Adapter son texte à l'objectif de la synthèse (informer, convaincre, sensibiliser, etc.) et à son public cible (spécialiste, grand public, décideur, etc.)
  • Rédiger un texte ou une présentation sans en déformer le sens initial
  • Être concis et précis

Appliquer des connaissances multidisciplinaires

  • Comprendre la ligne directrice de chacun des champs disciplinaires
  • Intégrer d'autres disciplines dans le travail archéologique (géologie, ethnologie, histoire, biologie, chimie, géographie, architecture, etc.)
  • Savoir quand se référer aux autres disciplines
  • Lier les disciplines entre elles et saisir les limites de chacune
  • Interpréter le patrimoine archéologique sous une multitude d'angles
  • Adapter les techniques de fouilles en fonction des contextes
  • Comprendre dans son ensemble un site et le situer par rapport à son environnement (mettre en contexte, à différentes échelles spatiales et temporelles)
  • Saisir les grands courants qui mènent au développement de l'Humain
  • Développer une polyvalence (compétences, champs d'expertise, connaissances archéologiques, etc.)

Travailler en équipe

  • Comprendre la hiérarchie d'une équipe (ex.: chef de terrain, assistant, technicien et fouilleur)
  • Collaborer avec les autres membres afin d'atteindre des objectifs communs
  • S'adapter au chef de projets
  • Savoir faire des compromis
  • Être capable d'identifier les conflits et les régler efficacement
  • Établir des relations saines avec ses coéquipiers
  • S'affirmer, proposer et défendre ses idées tout en respectant qu'elles ne soient pas toujours retenues
  • Reconnaître ses limites personnelles et savoir quand demander de l'aide
  • Faire preuve d'autocritique
  • Respecter le rôle de chacun des membres

Faire preuve de leadership constructif

  • Responsabiliser ses collègues de travail
  • Valoriser ses collègues en soulignant l'importance de leur rôle dans le projet
  • Susciter la réflexion chez les membres et considérer leur avis
  • Solliciter les compétences des autres
  • Identifier les priorités des tâches à accomplir afin de respecter les échéanciers
  • Coordonner les tâches de chacun des membres
  • Connaître et exploiter les forces des membres
  • Être à l'écoute, ouvert et disponible
  • Appuyer son équipe et mobiliser les membres pour la réussite du projet

Capacité d'adaptation

  • Être capable de travailler dans des conditions parfois difficiles (ex.: météo, temps restreint)
  • Être capable de travailler avec des membres d'équipes changeants
  • S'ajuster à chaque nouveau mandat (ex.: site, rôle, durée, type de mandat, endroit)
  • Avoir une bonne résistance au stress
  • Avoir une bonne endurance physique

Savoir communiquer oralement

  • Acquérir le vocabulaire technique à la discipline archéologique
  • Apprendre le vocabulaire propre aux disciplines connexes (ex.: géographie, histoire, anthropologie, etc.)
  • Présenter devant public ses résultats de recherche
  • Adapter son discours en fonction des publics (ex.: vocabulaire spécialisé avec des confrères ou vulgarisation avec le grand public)
  • Transmettre ses savoirs et ses découvertes à la population générale
  • Sensibiliser le public à l'importance de l'archéologie et à sa contribution sociétale
  • Vulgariser les informations sur les artefacts
  • Savoir expliquer les raisons sous-jacentes à une fouille archéologique
  • Promouvoir l'archéologie et son patrimoine

Savoir rédiger

  • Rédiger des rapports de fouilles et des rapports de recherche, afin de présenter ses résultats
  • Structurer ses idées et être cohérent
  • Écrire dans un français clair, exempt de fautes
  • Utiliser la nomenclature archéologique

Secteurs d'activité

  • Fouille archéologique
  • Enseignement et recherche
  • Culture, tourisme, patrimoine, conservation, restauration (si ce secteur vous intéresse particulièrement, vous pouvez également consulter les portraits du marché en ethnologie, en histoire de l'art, en sciences historiques et études patrimoniales, en anthropologie et en histoire)
  • Édition (si cette avenue vous intéresse particulièrement, vous pouvez consulter les portraits du marché en langue française et révision professionnelle et en communication publique - volet journalisme)
  • Communication (voir le portrait du marché en communication publique)

Titres de postes

Avec un baccalauréat

  • Agent de développement culturel
  • Agent de développement touristique
  • Agent d'information
  • Agent du patrimoine
  • Animateur / guide animateur
  • Assistant de terrain
  • Catalogueur
  • Conseiller / agent culturel
  • Conseiller en patrimoine
  • Coordonnateur de projets culturels
  • Guide accompagnateur
  • Guide de site historique
  • Guide interprète du patrimoine
  • Manoeuvre de fouilles archéologiques
  • Recherchiste
  • Responsable de l'inventaire d'objets historiques
  • Technicien de fouilles / fouilleur

Avec un diplôme d'études supérieures

  • Archéologue
  • Archéologue de terrain
  • Auxiliaire d'enseignement
  • Chargé de cours
  • Chargé d'enseignement
  • Chargé de projets
  • Chercheur / agent de recherche / assistant de recherche / auxiliaire de recherche
  • Coordonnateur
  • Coordonnateur aux évènements culturels
  • Conseiller à la mise en valeur du patrimoine
  • Conseiller en archéologie
  • Conseiller en développement culturel
  • Conseiller en développement régional
  • Conseiller en gestion des ressources culturelles
  • Conservateur de collection et d'exposition
  • Consultant de mise en valeur de sites archéologiques ou historiques
  • Directeur de musée ou d'un lieu historique
  • Enseignant
  • Gestionnaire de projets culturels
  • Planificateur principal en interprétation
  • Rédacteur spécialisé
  • Restaurateur d'artefacts

Source : offres d'emploi reçues au Service du développement professionnel

Fonctions

Archéologue

  • Évaluer le potentiel archéologique de certains sites
  • Élaborer la méthodologie qui servira à effectuer des inventaires, des fouilles et des surveillances archéologiques
  • Diriger et effectuer les fouilles sur le terrain
  • Formuler des recommandations quant à la préservation et à mise en valeur de vestiges, qu'il s'agisse de structures, de sols ou d'artefacts
  • Inventorier et cataloguer les pièces trouvées et effectuer l'analyse des pièces en laboratoire
  • Compléter les fouilles par des recherches en histoire, en ethnohistoire, en culture matérielle, dans les archives, les musées, les bibliothèques
  • Étudier les milieux, l'environnement des sociétés du passé en collaboration avec des anthropologues, des géologues, des géographes, des naturalistes, des historiens et des géomorphologues
  • Interpréter les données et rédiger des rapports sur les résultats des fouilles et des recherches
  • Diffuser les résultats de recherche sous forme de rapports, d'articles, de publications, de conférences ou de consultations auprès de divers organismes
  • Animer des présentations publiques afin d'exposer les résultats des fouilles et des analyses
  • Participer à des réunions de collaboration ou d'information
  • Travailler au perfectionnement des méthodes d'analyse et d'interprétation du passé

Source : Repères

Fouilleur

  • Localiser les artefacts
  • Tamiser les sols fouillés
  • Prendre des notes
  • Nettoyer les artefacts

Source : Association des archéologues du Québec

Assistant de terrain 

  • Coordonner le travail des techniciens de terrain et s’assurer du bon déroulement de la fouille
  • Enregistrer sur papier et en images (photos, vidéo) les vestiges

Source : Association des archéologues du Québec

Chargé de projet 

  • Veiller sur toute l’équipe, élaborer et mettre en œuvre la stratégie de fouille
  • Assurer un lien constant avec le promoteur des travaux et vérifier si toutes les normes de sécurité sont bien appliquées
  • Rédiger le rapport de recherche, la commande d’analyses spécialisées, comme l’identification des restes osseux, la datation radiocarbone, les analyses de provenance de la pierre et de la céramique, et la présentation des résultats au public

Source : Association des archéologues du Québec

Guide interprète du patrimoine

  • Élaborer le contenu de produits d'interprétation et en préparer la présentation
  • Participer à la promotion des programmes d'interprétation du patrimoine
  • Accueillir les visiteurs
  • Présenter le ou les produits d'interprétation
  • Répondre aux questions et aux besoins des visiteurs
  • Compiler et interpréter les données recueillies sur les visiteurs et préparer des rapports-synthèses

Source : Comité sectoriel de main-d'oeuvre en tourisme

Agent de développement culturel

  • Promouvoir la culture auprès de la population du territoire
  • Participer à la planification des objectifs de développement culturel du territoire
  • Structurer et coordonner l'application du plan d'action
  • Favoriser le développement des ressources culturelles locales
  • Soutenir et conseiller les intervenants culturels locaux
  • Consolider le positionnement de la culture comme composante importante du développement global et durable du territoire et de sa collectivité

Source : offres d'emploi reçues au Service du développement professionnel

Catalogueur

  • Réaliser des recherches sur des objets et des documents à intégrer à la base de données des collections muséales
  • Apporter ses suggestions sur les mesures à prendre pour mieux assurer la conservation des artefacts
  • Être responsable de la saisie dans la base de données de la collection en uniformisant les informations en fonction des normes recommandées par la Société des musées du Québec

Source : offres d'emploi reçues au Service du développement professionnel

Conservateur

  • Planifier, superviser et coordonner la sélection, l'évaluation, l'acquisition et l'installation d'objets historiques
  • Assurer et coordonner la gestion appropriée de l'entreposage, de l'entretien, du transport, de l'utilisation, de la présentation, de la restauration et de la sécurité des collections et des objets
  • Assurer la gestion des inventaires, des registres, des déplacements internes et externes des objets et des collections
  • Assurer le développement de programme de catalogue des collections et la mise à jour des systèmes informatisés
  • Documenter les objets de la collection et, le cas échéant, les objets à acquérir, en effectuant des recherches concernant leur origine et leur histoire
  • Effectuer les démarches nécessaires pour que les oeuvres soient restaurées, en respectant les normes muséales
  • Planifier la conception et la réalisation d'expositions
  • Coordonner le montage et le démontage des expositions

Source : offres d'emploi reçues au Service du développement professionnel

Exigences

  • Aisance à parler devant un groupe
  • Aptitude à collaborer et à travailler en équipe
  • Autonomie
  • Bilinguisme (français-anglais), maîtrise d’une troisième langue un atout
  • Bonne capacité de débrouillardise pour répondre à divers problèmes de logistique sur le terrain
  • Bonne capacité d’organisation, d’adaptation et d’observation
  • Bonne curiosité intellectuelle
  • Capacité à travailler en équipe
  • Capacité à vulgariser efficacement autant oralement que par écrit
  • Connaissance en matière du patrimoine et de la culture
  • Excellente capacité de recherche, d’enquête, d’analyse et de synthèse
  • Excellente connaissance de la langue française parlée et écrite
  • Expérience dans la gestion de projets
  • Expérience sur le terrain et en laboratoire
  • Minutie
  • Patience
  • Sens critique
  • Bonne culture générale

Pour acquérir ou parfaire une compétence recherchée par les employeurs, consultez le site du Service du développement professionnel - Formation continue. En inscrivant une compétence, vous obtiendrez la liste de toutes les formations associées, par exemple : gestion de projet, communication, etc.

De plus, comme l'archéologie se pratique beaucoup sur les chantiers, il est obligatoire d'obtenir la certification ASP construction, certification que vous obtiendrez avant la tenue de votre stage de fouilles à l’Université Laval. Aussi, des cours portant sur le secourisme en milieu sauvage et éloigné, ainsi que la préparation d'un plan de prévention en milieu de travail sont des atouts supplémentaires.

Prenez note que les exigences peuvent différer en fonction des offres d'emploi.

Source : offres d'emploi reçues au Service du développement professionnel

Conditions de travail

L'horaire sur le terrain est fixé par l'employeur et varie d'un projet à l'autre. Dans les milieux urbains, comme Montréal et Québec, les heures travaillées se comparent à celles des travailleurs de la construction, soit 5 jours par semaine, à raison de 8 ou 9 heures par jour. Toutefois, en régions éloignées, il peut arriver de travailler 6 jours par semaine, à raison de 10 heures par jour afin de profiter aux maximum de la courte saison d'été. Au bureau, l'horaire normal varie entre 35 et 40 heures par semaine, du lundi au vendredi.

Source : Association des archéologues du Québec

Employeurs

  • Associations et fédérations
  • À titre de consultant
  • Centres de recherche
  • Centres d'interprétation
  • Établissements d'enseignement
  • Firmes privées d'archéologues
  • Laboratoires d'archéologie
  • Maisons d'édition
  • Médias et communications 
  • Musées
  • Organismes culturels et sociaux
  • Organismes gouvernementaux (fédéral, provincial et municipal)
  • Offices du tourisme
  • Parcs d'attraction nationaux et provinciaux
  • Société d'État (Hydro-Québec)
  • Sociétés historiques et du patrimoine
  • Villages et lieux historiques

Source : offres d'emploi reçues au Service du développement professionnel

Découvrez des entreprises qui recrutent à l'UL!

Cette section est réservée aux étudiants et aux diplômés.

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Perspectives d’emploi

Étant donné que cette formation permet diverses possibilités d'emploi, inscrivez la profession et la région souhaitées dans le site Guichet-Emplois du gouvernement fédéral afin d'obtenir des perspectives.

Vous pouvez utiliser le site IMT en ligne du gouvernement provincial de la même façon.

Constats de votre conseiller en emploi

Les diplômés en archéologie débutent généralement sur le terrain en tant que fouilleurs. Ils doivent faire leurs preuves et acquérir de l'expérience afin de gravir les échelons. Il faut préciser qu'un fouilleur n'est pas mal perçu par le milieu de pratique et que des fouilleurs d'expérience sont des atouts sur le terrain.

L'archéologue n'est pas qu'un chercheur. Il peut travailler aussi comme gestionnaire, coordonnateur, spécialiste, consultant, etc. Les postes d'assistant-archéologue, archéologue de terrain, chargé de projet, responsable d'intervention, coordonnateur et spécialiste de la culture matérielle figurent parmi ceux occupés par des personnes qui détiennent une maîtrise en archéologie. En effet, la formation de deuxième cycle constitue un atout important, en plus de l'expérience habituellement acquise au cours des années consacrées au programme. Les employeurs ont tendance à n'engager comme archéologue-adjoint que des personnes qui ont une maîtrise, car celle-ci inclut un stage de terrain qui correspond justement aux tâches de ce poste.

Afin de favoriser votre insertion professionnelle, vous devez démontrer votre autonomie, votre sens de l'initiative, des responsabilités et de l'organisation, ainsi que votre éthique professionnelle. Le bilinguisme (français et anglais) est de plus en plus exigé pour les lectures, mais aussi pour la pratique, car les archéologues sont appelés à travailler avec des collègues internationaux. Vous devrez aussi développer votre capacité rédactionnelle, car cela augmente les chances de vous faire embaucher durant les périodes « plus tranquilles » (décembre à avril) pour des contrats de rédaction de rapports à la suite des contrats de fouilles, par exemple. Comme l'archéologie se pratique beaucoup sur les chantiers, il est obligatoire d'obtenir la certification ASP construction, certification que vous obtiendrez avant la tenue de votre stage de fouilles. Aussi, des cours portant sur le secourisme en milieu sauvage et éloigné, ainsi que la préparation d'un plan de prévention en milieu de travail sont des atouts supplémentaires.

Le réseau de contacts est primordial en archéologie; c'est un petit milieu. Il est très important de laisser un impact positif et de bien s'intégrer dans les équipes, car cela augmente considérablement les chances de vous faire appeler pour des contrats de fouilles et de vous faire recommander par des collègues et des professeurs. Impliquez-vous durant vos études dès votre première année. Dès la première année d'études, les étudiants du baccalauréat peuvent faire du bénévolat sur le terrain et en laboratoire; cela est primordial pour vous faire connaître et pour développer des relations interpersonnelles avec vos collègues d'études et vos professeurs. Tous les professeurs travaillent sur le terrain, collaborent entre eux sur des projets de l'université ou externes à celle-ci. Ainsi, si vous vous êtes engagé bénévolement et que vous avez su démontrer votre autonomie, votre sens des responsabilités, vos habiletés relationnelles en plus de votre savoir-faire en archéologie, vous augmentez vos chances de vous faire référer par vos professeurs pour des projets, des stages, des emplois. En plus, le bénévolat sur le terrain et en laboratoire permet d'améliorer vos compétences en fouilles, d'accumuler des heures de fouilles, de découvrir les diverses spécialisations en archéologie et d'explorer vos intérêts.

D'autres implications permettent de mieux connaître la communauté archéologique. Participez aux conférences gratuites des Archéo-vendredis! Ces cycles de conférences dressent des portraits variés de l'archéologie locale, provinciale et internationale et elles sont offertes par des archéologues invités (étudiants aux cycles supérieurs, archéologues externes à l'université). Faites partie du conseil d'administration d'un organisme ou d'une association en archéologie (ex.: Association professionnelle des archéologues du Québec (AAQ) ou d'un domaine connexe (ex.: Société d'histoire)). Devenez membre étudiant d'une association comme l'AAQ, la Society for Historical Archeology ou le Council for Northeasth Historical Archeology. Participez au Mois de l'archéologie organisé par Archéo-Québec. Soyez bénévole pour les activités, même si c'est pour un poste d'accueil. Ce sera bénéfique pour votre insertion professionnelle, car les gens du milieu vous verront et vous créerez des contacts.

Enfin, devenez membre de votre association étudiante ou du comité de mise en valeur de votre programme dans lesquels vous pourrez développer des compétences en gestion de projets et en concertation. Occupez un emploi étudiant de guide-interprète pendant l'été où vous développerez vos compétences en communication orale. Réalisez un séjour d'études à l'étranger grâce au profil international. Cette expérience permet d'avoir une plus grande vue d'ensemble de l'archéologie à travers le monde, de démontrer votre capacité d'adaptation, votre débrouillardise et votre ouverture d'esprit, toutes des qualités recherchées dans le domaine.

Cynthia Labbé et Mélanie Boutin  

Statistiques de placement

Selon l'enquête La Relance du ministère de l'Enseignement supérieur, les diplômés de 2017 du baccalauréat en humanités gréco-latines et archéologie classique connaissaient la situation suivante en 2019 :

  • En emploi : 25 %
  • Emploi lié à la formation : 25 %
  • Aux études : 71,9 %
  • Taux de chômage : 11,1 %
  • À la recherche d'un emploi : 3,1 %
  • 53 répondants avec un taux de réponse de 60,4 %

Selon l'enquête La Relance du ministère de l'Enseignement supérieur, les diplômés de 2017 de la maîtrise en humanités gréco-latines et archéologie connaissaient la situation suivante en 2019 :

  • En emploi : 33,3 %
  • Aux études : 66,7 %
  • 5 répondants avec un taux de réponse de 60 %

Compte tenu de la saisonnalité de ce secteur, il faut interpréter prudemment les données de l'enquête sur la situation sur le marché du travail des finissants en archéologie. En effet, cette enquête a lieu au mois de janvier où de nombreux sites archéologiques sont fermés. En plus, le nombre de diplômés est peu élevé. Dans ce contexte, les données de La Relance ne nous permettent donc pas d'avoir un portrait fiable de la situation sur le marché du travail de ces diplômés. Les données seraient certainement différentes en période estivale.

Données salariales

Selon l'Association des archéologues du Québec, le salaire moyen de départ varie selon les employeurs. On peut prévoir environ 15 $ à 19 $ de l'heure comme fouilleur, entre 19 $ et 22 $ de l'heure comme archéologue-assistant, mais dans les deux cas, il ne s'agit pas de postes permanents. Le salaire d'un archéologue senior, qu'il soit chargé de projet, enseignant ou fonctionnaire, devrait se comparer à celui des professionnels qui détiennent une formation et une expérience équivalentes et s'échelonner entre 30 $ et 60 $ de l'heure. Les archéologues travaillant à leur compte, et qui reçoivent un montant forfaitaire pour chaque contrat, doivent réserver des sommes d'argent pour acheter et entretenir leur équipement, payer leur impôt sur le revenu, s'assurer eux-mêmes et assurer leurs employés.

Depuis le 1er mars 2020, un nouveau syndicat a été fondé : celui des archéologues du Québec (SNAQ-CSN). Ce dernier représente la presque totalité des archéologues professionnels au Québec. Les revendications retenues par les membres en octobre 2020 visent à établir de nouvelles fondations pour la profession d'archéologue au Québec. Plus précisément, les revendications touchent : la santé et la sécurité au travail, la conciliation vie-travail-famille, le droit au rappel et l'ancienneté, la reconnaissance de la profession et, bien sûr, les considérations financières. À ce sujet, les conditions de travail actuelles des archéologues fluctuent malheureusement énormément d'une firme à l'autre. On tente donc par cette nouvelle convention d'établir une nouvelle règle et de valoriser la profession. (Source : site de la Confédération des syndicats nationaux)

Critères d’admissibilité à la profession

Critères d'admissibilité à la profession

La pratique de l’archéologie est réservée aux détenteurs de diplômes universitaires de 2e cycle (maîtrise) ou de 3e cycle (doctorat) en archéologie ou dans une discipline connexe (anthropologie ou histoire, par exemple) qui inclut nécessairement une spécialisation en archéologie. Il faut également posséder un minimum d’expérience sur le terrain et en laboratoire pour acquérir cette compétence. Ces qualifications sont d’ailleurs requises pour obtenir un permis de recherche, une démarche prescrite par la Loi sur les Biens culturels pour qui veut entreprendre des recherches archéologiques sur le territoire québécois. La majorité des archéologues professionnels auront atteint la trentaine avant d’avoir complété toutes les étapes minimum requises. Tout en poursuivant ses études, l’étudiant acquiert de l’expérience sur le terrain et gravit les échelons, comme dans toute profession. Participer à une école de fouille ou se joindre bénévolement à un chantier représente une bonne stratégie d’apprentissage. Armé de cette expérience, on peut accéder à un poste de technicien de fouille. Avec plusieurs saisons de travail à son actif, il devient alors possible de se qualifier comme assistant de chantier, une tâche qui comporte plusieurs responsabilités et qui prépare à la direction de projet, à l’analyse du matériel archéologique et à la rédaction de rapports de recherche.

Source : Association des archéologues du Québec

Mise à jour : novembre 2020