Portrait du marché en sciences biomédicales

Aperçu du marché

 Les professionnelles et professionnels en sciences biomédicales contribuent à approfondir l'étude du corps humain et à découvrir de nouvelles applications concrètes, sur les plans médicaux et pharmaceutiques. En tant que personnes professionnelles en sciences biomédicales, elles élaborent des techniques et des procédés d'analyse en créant du matériel de laboratoire, en procédant à différentes expérimentations, ainsi qu’en analysant et en interprétant des données. Elles veillent à communiquer les résultats de leurs recherches en produisant des rapports, des recommandations, des documents et des articles scientifiques. Elles travaillent à la mise au point de médicaments (vaccins, antibiotiques, etc.), et au contrôle de la qualité de produits pharmaceutiques. Elles peuvent également s'occuper de la supervision du travail de techniciennes et de techniciens sur le terrain, et peuvent assister aux congrès et aux rencontres scientifiques du milieu.

Le domaine est réparti en quatre secteurs :

Secteurs du marché

Enseignement postsecondaire

Au Québec, le système d'enseignement postsecondaire est constitué de deux types d'établissements : les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps) et les universités. Peu importe votre discipline, découvrez les possibilités qui s'offrent à vous si vous souhaitez enseigner celle-ci.

Pour enseigner au cégep, il faut posséder un diplôme d’études collégiales ou universitaires, ou encore détenir des compétences marquées dans son domaine d’expertise. Certains employeurs exigent une maîtrise ou une certification. À l’Université Laval, ce diplôme est le D.E.S.S. en enseignement collégial. Bien que non obligatoire pour enseigner au cégep, la réussite de ce programme constitue un atout indéniable pour obtenir un emploi d’enseignant. Les personnes qui enseignent des métiers comportant des cours de niveau collégial doivent réussir une formation et avoir un certificat de qualification. Consultez les différentes voies d'accès pour enseigner à la formation professionnelle.

 Un doctorat dans la discipline est généralement exigé pour les postes de professeures et professeurs d’université. Une expertise dans le domaine (recherche, publications, travail, etc.) et de l’expérience en enseignement sont généralement demandées également. Il est toutefois possible de s’initier à l’enseignement universitaire avant les études au troisième cycle. Plusieurs personnes étudiantes de 1er, de 2e ou de 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire d’enseignement. À ce titre, elles doivent assister le personnel enseignant dans les diverses tâches requises pour la préparation et la présentation des cours, ainsi que pour l’évaluation des apprentissages. L’auxiliaire d’enseignement peut également se voir confier une tâche d’enseignement, sous la responsabilité d’une ou d'un membre du corps professoral. 

Exemples de postes

  • Professeure ou professeur au collégial
  • Chargée ou chargé de cours
  • Professeure ou professeur d’université
  • Professeure adjointe ou professeur adjoint (université)
  • Professeure agrégée ou professeur agrégé (université)
  • Professeure ou professeur titulaire (université)

Exemples de tâches

  • Préparer et livrer des cours en utilisant diverses méthodes (exposés, discussions, vidéos, démonstrations, ateliers, etc.)
  • Évaluer, au moyen de travaux et d’examens, les acquis et les progrès des étudiantes et des étudiants
  • Participer à l’organisation d’activités parascolaires et à celle d’activités relatives à la vie du département (élaboration de cours, gestion des budgets ou sélection du personnel, etc.)
  • Siéger sur divers comités
  • Réaliser des travaux de recherche liés à son expertise
  • Superviser les projets de recherche des étudiantes et étudiants

Principales exigences

  • Excellentes habiletés communicationnelles
  • Excellentes habiletés relationnelles
  • Leadership
  • Sens des responsabilités
  • Sens de l’organisation
  • Ouverture d’esprit
  • Littératie numérique et compétences technologiques
  • Bonne maîtrise de l’anglais
  • Capacité à vulgariser
  • Maîtrise du français parlé et écrit
  • Capacité à surveiller

Principaux employeurs

  • Universités
  • Cégeps
  • Centres de formation professionnelle
  • Commissions scolaires
Recherche

Peu importe votre expertise, si vous envisagez une carrière en recherche, différentes possibilités s’offrent à vous. Les milieux de travail sont multiples, que ce soit en laboratoire ou sur le terrain. En effet, si l’on pense tout de suite aux établissements universitaires ou aux centres de recherche hospitaliers, on trouve aussi des chercheuses ou chercheurs en industrie, dans des centres d’intervention, dans les milieux naturels ou au gouvernement, dans des centres de recherche publics, parapublics et privés (dont les centres d’innovation des cégeps et des collèges du Québec), dans des entreprises de recherche et de développement ou de haute technologie, dans des sociétés de consultantes et de consultants, dans des organismes internationaux, etc. Il n’est pas rare, non plus, qu’une chercheuse ou un chercheur démarre une entreprise.  

Il est possible de s’initier à la recherche avant des études de troisième cycle. Certains programmes de premier cycle offrent des cours permettant d’acquérir ce type d’expérience. Ces cours peuvent s’intituler Stage, Stage de recherche, Initiation à la recherche, Projet de recherche, etc. De plus, plusieurs personnes étudiantes de 1er, 2e ou 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire de recherche. À ce titre, elles doivent assister une équipe de recherche, une professeure ou un professeur, ou encore une autre personne qui reçoit des subventions ou des contrats de recherche dans ses différentes tâches relatives à la recherche. Les auxiliaires travaillent généralement à temps partiel pendant leurs études.

Le diplôme exigé, du baccalauréat avec expérience au post-doctorat, varie avec le type d'emploi et le milieu.

Exemples de postes

  • Agente ou agent de recherche
  • Agente ou agent de transfert de technologie
  • Chercheuse ou chercheur
  • Conseillère ou conseiller en développement de la recherche
  • Conseillère ou conseiller en valorisation de la recherche et en transfert technologique
  • Professionnelle ou professionnel de recherche
  • Responsable de travaux pratiques et de recherche
  • Scientifique
  • Spécialiste | ingénieur(e) | scientifique R&D

Exemples de tâches

  • Collecter, analyser et interpréter des données
  • Administrer des tests et réaliser des entrevues
  • Planifier et préparer des recherches documentaires; effectuer des recherches bibliographiques, des revues de littérature
  • Développer et mettre à jour des documents tels que des protocoles, des rapports de tests, des instructions de travail, etc.
  • Assister la chercheuse ou le chercheur responsable, et les étudiantes et étudiants
  • Développer un réseau et établir des partenariats
  • Coordonner des projets et assurer leur suivi (échéancier, ressources humaines, financières et matérielles, etc.)
  • Contribuer à l’amélioration de produits existants et participer à l’élaboration de tests
  • Vérifier des prototypes ou évaluer en laboratoire certains matériaux ou produits
  • Évaluer et résoudre des problèmes de fonctionnement ou autre; recommander des solutions, les implanter et documenter les corrections
  • Vulgariser des informations et des résultats de recherche
  • Rédiger des demandes de subvention et des rapports de recherche; valoriser la diffusion des résultats

Principales exigences

  • Bonne maîtrise de l’anglais
  • Curiosité
  • Rigueur
  • Facilité à travailler en équipe
  • Autonomie
  • Capacité d’analyse
  • Habiletés communicationnelles
  • Créativité
  • Jugement
  • Sens de l’organisation
  • Orienté vers les résultats
  • Capacité d’adaptation

Principaux employeurs

  • Centres de recherche
  • Centres d’innovation des cégeps et des collèges
  • Entreprises de R&D et de haute technologie
  • Établissements universitaires
  • Fonction publique
  • Organismes internationaux
  • Sociétés de consultantes ou de consultants
Assurance qualité

Les personnes diplômées en sciences biomédicales peuvent travailler, entre autres, dans des organismes de réglementation ou dans des entreprises de service-conseil. Dans ce secteur, elles évaluent surtout la sécurité et l'efficacité des médicaments, des dispositifs médicaux et des pratiques médicales.

Exemples de postes

  • Spécialiste en assurance qualité
  • Coach en prévention et en contrôle des infections
  • Spécialiste en biosécurité (études supérieures généralement requises)
  • Consultante ou consultant en biosécurité
  • Responsable de la biosécurité

Exemples de tâches

  • Rédiger, réviser et assurer la mise en œuvre du plan de surveillance administrative pour l’obtention des permis institutionnels, à l’égard des agents pathogènes et des toxines
  • Vérifier le laboratoire et la documentation
  • Effectuer le suivi des normes règlementaires en recherche, le soutien lors d'inspections ou d'audits internes et externes, le développement et la mise à jour des modes opératoires normalisés et d’autres normes de qualité, ainsi que la prise en charge de formations
  • Assurer une veille informationnelle, mettre à jour les cadres normatifs ainsi que les politiques applicables et exercer un contrôle sur leur application, en vue de répondre aux meilleures pratiques en recherche
  • Contribuer au processus de validation de la convenance institutionnelle des projets de recherche
  • Accompagner les équipes de recherche dans les processus et les meilleures pratiques
  • Assurer un rôle-conseil auprès des partenaires externes
  • Représenter l'établissement pour tout développement en lien avec des orientations stratégiques régionales ou provinciales
  • Conseiller la direction de la recherche universitaire et des équipes de recherche pour toute question relative à son secteur d'activité

Principales exigences

  • Aptitudes en résolution de problèmes
  • Esprit critique, compétences en analyse et en synthèse
  • Connaître la suite Microsoft Office, les bonnes pratiques de fabrication ou autre système qualité pertinent, tels que ISO ou BPF
  • Sens de l’initiative
  • Capacité à travailler en équipe et sous pression
  • Capacité d’adaptation
  • Rigueur
  • Habileté à gérer le temps et les priorités
  • Autonomie
  • Souci du détail

Principaux employeurs

  • Laboratoires de recherche ; publics ou privés (pharmaceutique, biotechnique)
  • Établissements d’enseignement universitaire
  • Centres médicaux et établissements de santé
  • Industrie pharmaceutique
Rédaction scientifique

Les spécialistes des sciences biomédicales peuvent travailler en rédaction scientifique : elles et ils traduisent et communiquent les avancées scientifiques aux membres du réseau de la santé, au grand public ou aux médias. Les professionnelles et professionnels de ce secteur vulgarisent et démystifient les connaissances et les découvertes scientifiques. La maîtrise et le doctorat peuvent constituer de grands atouts.

Exemples de postes

  • Rédactrice ou rédacteur scientifique
  • Rédactrice ou rédacteur technique
  • Rédactrice ou rédacteur en communication scientifique
  • Rédactrice ou rédacteur en recherche et en développement

Exemples de tâches

  • Rédiger, réviser et mettre en page les procédures, rapports, enquêtes et spécifications
  • Contribuer de façon proactive aux activités d'assurance qualité et à la documentation d'un point de vue des « Bonnes Pratiques de Laboratoire »
  • Avoir une connaissance de la terminologie scientifique, clinique et épidémiologique
  • Rédiger et coordonner la production de manuscrits de recherche, incluant: des articles scientifiques, des rapports et résumés, des présentations, des protocoles de recherche, du matériel de transfert des connaissances, des prises de position en matière de politiques de la santé, des infolettres, etc.
  • Assembler, résumer et envoyer les commentaires des révisions aux autrices et aux auteurs initiaux, et s’assurer du respect des délais pour la réception des manuscrits révisés
  • Réaliser et rédiger des revues de littérature et recenser des écrits sur les domaines de recherche de l’équipe
  • Communiquer de manière fiable et efficace la recherche scientifique à l’écrit
  • Effectuer un examen de contrôle de la qualité des documents préparés par d'autres membres de l'équipe
  • Fournir des documents de haute qualité en termes de contenu scientifique, d'organisation, de clarté, d'exactitude, de format et de cohérence

Principales exigences

  • Diplôme universitaire de deuxième cycle (M.Sc) ou un doctorat (atouts)
  • Connaissance de la terminologie scientifique, clinique et épidémiologique
  • Maîtrise des langues française et anglaise
  • Expérience avec l’utilisation des moteurs de recherche pour la recension d’écrits (Pub Med, Medline, EMBASE, etc.) et de la suite Microsoft Office
  • Compréhension exhaustive de la réglementation, des requis, des pièges et des bonnes pratiques en matière de documentation
  • Curiosité intellectuelle
  • Rapidité à cerner et à expliquer les nuances dans des processus donnés
  • Capacité à rédiger des procédures détaillées et claires
  • Capacité à travailler avec, parfois, des délais très courts
  • Expérience en rédaction médicale dans un milieu de développement réglementaire/clinique
  • Capacité à travailler de façon autonome, autant qu'en équipe
  • Capacité de prioriser ses tâches face à de multiples exigences

Principaux employeurs

  • Établissements d'enseignement universitaire
  • Gouvernements fédéral et provincial
  • Industrie pharmaceutique
  • Laboratoires de recherche publics
  • Laboratoires privés (pharmaceutiques, biotechnologies ou industries)

Statistiques

Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2021, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2019, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.

Programme Diplôme Personnes diplômées visées par l'enquête Taux de réponse En emploi À la recherche d'un emploi Aux études Personnes Inactives

L'emploi à temps plein et ses caractéristiques

À temps plein Satisfaction de l'emploi Salaire horaire moyen En rapport avec la formation
N % % % % % % % $ %

Sciences fondamentales et sciences appliquées de la santé

Baccalauréat

325

60,9

12,6

1

83,8

2,5

88,9

55,6

22,28

77,8

Maitrise

177

63,3

48,2

0,9

49,1

1,8

83,8

61,3

32,03

67,7

Constat de votre conseillère ou conseiller en emploi

Celles et ceux qui font le choix d'étudier en sciences biomédicales partagent souvent ces motivations et ces objectifs :

Selon vos compétences et vos intérêts, vous pourriez exercer des emplois directement en lien avec la recherche ou l'enseignement, le monde des communications, de la distribution ou de la production.

Si vous souhaitez intégrer le marché et que ces motivations ou ces objectifs sont les vôtres, vous pouvez dès maintenant réfléchir au secteur qui vous intéresse et développer vos compétences en vue de vous former au mieux.

Un bon nombre de personnes diplômées choisissent de poursuivre leur cheminement aux cycles supérieurs ; en biologie cellulaire et moléculaire, en biostatistique, en épidémiologie, en médecine moléculaire, en microbiologie immunologie, en neuroscience, en santé publique, en sciences cliniques et biomédicales, ou en administration. Ces avenues permettent d'acquérir davantage de connaissances et augmentent la possibilité d'obtenir des postes qui exigent des connaissances plus poussées.

Suzanne Bussières, conseillère en emploi et en développement professionnel

Sources et ressources 

Mise à jour : mercredi 20 décembre 2023