Deux programmes donnant accès à l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec sont offerts à l'Université Laval : le baccalauréat en traduction et la maîtrise en traduction et terminologie (une nouveauté depuis 2016 concernant l'admission à l'Ordre). Pour connaître les détails de l'adhésion à l'Ordre, consultez le site de l'OTTIAQ.
Ces programmes forment des traducteurs ou des terminologues qui travaillent principalement de l'anglais vers le français, et accessoirement du français vers l'anglais, et de l'espagnol vers le français. À cet effet, des cours optionnels sont offerts dans le programme pour acquérir cette expertise en plus de pouvoir choisir certains domaines de spécialisation en traduction, notamment en littérature, en administration, en droit, en science, etc.
Deux avenues sont possibles pour les traducteurs : être employé pour une entreprise ou être travailleur autonome. À cet effet, des statistiques de l'OTTIAQ démontrent que plus de 40 % choisissent la seconde option. Les principaux employeurs des traducteurs sont les cabinets de traduction, le gouvernement, les grandes entreprises ayant un service linguistique, les maisons d'édition et les organismes internationaux.
Les statistiques de placement sont relativement bonnes en traduction, mais on peut prévoir en début de carrière plus de travail à temps partiel et occuper un autre emploi, par exemple en rédaction. Cependant, avec la pandémie, on peut prévoir une augmentation du télétravail chez les traducteurs qui peuvent bénéficier de la possibilité de travailler auprès d'une entreprise hors Québec. Un marché sans doute favorable étant donné que les diplômés en traduction de l'Université Laval sont formés principalement de l'anglais vers le français.
Les traducteurs salariés travaillent généralement pour des organismes nationaux ou internationaux, des entreprises privées (service linguistique au sein des entreprises), des médias d'information ou des cabinets de traduction. Ils représentent environ 60 % des traducteurs, tandis qu'en pratique privée ils représentent environ 40 %. La plupart sont généralistes, mais une bonne proportion sont experts dans divers domaines (technique, commercial, juridique, littéraire, médical, pharmaceutique, économique, scientifique, audiovisuel et administratif). L'horaire est plutôt variable et irrégulier pour les traducteurs à la pige qui travaillent à leur compte. Pour les traducteurs salariés, l'horaire est fixe, mais des heures supplémentaires sont possibles pendant les périodes plus intenses.
Le traducteur doit :
Les exigences les plus fréquentes des employeurs à la recherche de traducteurs sont :
Pour en savoir plus, consultez la définition et la grille de compétences de la profession selon l'OTTIAQ.
Autre appellation : Préposé en terminologie
Les terminologues effectuent les recherches nécessaires pour répertorier des termes propres à un domaine. Ils analysent des concepts, définissent des termes, trouvent leurs équivalents en d'autres langues et choisissent les plus appropriés. Les recherches sont utilisées pour dresser des glossaires, alimenter des bases de données terminologiques et normaliser la terminologie utilisée dans un domaine ou dans une organisation en particulier. Tout comme les traducteurs, les terminologues peuvent travailler en tant que salariés ou en pratique privée. On les retrouve généralement dans les cabinets de traduction ou au sein d'entreprises privées.
En d'autres mots, le terminologue doit :
Les exigences les plus fréquentes des employeurs à la recherche de terminologues sont :
Pour en savoir plus, consultez la définition et la grille de compétences de la profession selon l'OTTIAQ.
Autre appellation : Traducteur-interprète
Un interprète sert d'intermédiaire entre deux ou plusieurs interlocuteurs qui ne s'expriment pas dans la même langue lors de discours, de réunions, de conférences et de débats. L'interprète doit être disposé à voyager, car il travaille auprès de personnes et de petits groupes voyageant au Canada ou à l'étranger, au sein d'entreprises privées, d'organismes gouvernementaux, d'entreprises internationales, mais aussi de services juridiques.
Les exigences les plus fréquentes des employeurs à la recherche d'interprètes sont :
Pour en savoir plus, consultez la définition et la grille de compétences de la profession selon l'OTTIAQ.
Autre appellation : Gestionnaire de projet
Le coordonnateur de projet est responsable de traiter différents projets de traduction en fonction de la demande des clients. Il joue un rôle important au sein de son département. Généralement, ce poste est réservé à des personnes ayant de l'expérience en administration, en gestion de projet ou en traduction.
Plus précisément, le coordonnateur de projet en traduction doit :
Les exigences les plus fréquentes des employeurs à la recherche de coordonnateurs de projet sont :
Le poste de spécialiste en gestion des outils de traduction est généralement occupé par des personnes ayant de l'expérience en gestion de projets et qui maîtrisent les outils d'aide à la traduction, ainsi que les logiciels de TAO (traduction assistée par ordinateur). Elles travaillent généralement au sein d'entreprises offrant des services de traduction.
Plus précisément, le spécialiste en gestion des outils de traduction doit :
Les exigences les plus fréquentes des employeurs à la recherche de spécialistes en gestion des outils de traduction sont :
Autre appellation : Rédacteur-réviseur
La fonction principale d'un rédacteur est bien entendu la rédaction de tout type de document. Pour ce faire, il peut devoir effectuer diverses recherches ou entretiens avant d'en arriver à rédiger un contenu. Ses productions écrites peuvent être très variées et en lien avec différents domaines : administratif, technique, scientifique, publicitaire ou artistique. Le rédacteur peut exercer en tant que salarié ou comme travailleur autonome.
Comme pour les réviseurs, on les retrouve un peu partout sur le marché du travail, notamment au gouvernement, dans les entreprises privées, les médias, les agences de publicité, les maisons d'édition, les centres de recherche, etc. Certains développeront une expertise plus poussée dans un secteur en particulier comme l'administration, la vulgarisation scientifique, la technique, la politique, la publicité, etc. Notez que pour certains domaines, l'adhésion à la Société québécoise de la rédaction professionnelle pourrait être exigée.
Les exigences les plus fréquentes des employeurs à la recherche de rédacteurs sont :
Autres appellations : Réviseur linguistique | Correcteur | Correcteur-réviseur
La fonction principale d'un réviseur est de lire et de réviser des textes. Il améliore et peaufine ceux-ci en corrigeant les erreurs de grammaire, d'orthographe et de syntaxe. Il veille également à ce que les textes soient clairs et lisibles. Au besoin, il réorganise la structure et apporte des changements au contenu. Il peut aussi vérifier l'exactitude de certaines informations, selon le mandat. Dans tous les cas, son objectif est d'offrir des textes de qualité.
On retrouve des réviseurs un peu partout sur le marché du travail, notamment au gouvernement, dans des entreprises privées, des médias, des agences de publicité, des maisons d'édition, des centres de recherche, etc.
Notez que le bilinguisme (français et anglais) est fortement exigé pour un réviseur lorsqu'il doit effectuer de la révision comparative. Celle-ci consiste à s'assurer que le contenu d'un texte traduit vers le français correspond fidèlement à la version originale (par exemple, en anglais). Pour cette raison, des réviseurs sont souvent présents dans les cabinets de traduction.
Pour une description complète des fonctions de réviseur, consultez le fichier « Principes directeurs en révision professionnelle » de Réviseurs Canada.
Les exigences les plus fréquentes des employeurs à la recherche de réviseurs sont :
Vous pouvez acquérir de l'expérience pendant vos études en faisant un stage ou en travaillant au cabinet étudiant Les traductions Langulaire, où vos productions seront révisées par des professionnels. Vous pouvez également être bénévole pour des organismes à but non lucratif. Communiquez avec le Centre d'action bénévole de votre région à ce sujet. Saisissez votre chance pour acquérir de l'expérience!
Participez au mois de la traduction organisé par votre association étudiante (TRADUL) pour assister aux différentes activités. Vous pouvez également devenir membre de votre ordre professionnel à un coût moins élevé à titre d'étudiant et ainsi bénéficier de plusieurs avantages qui vous permettront de mieux connaître la profession et de réseauter avec des professionnels. Une autre façon de pouvoir vous distinguer des autres finissants est de participer aux Jeux de la traduction. Votre participation vous permettra d'acquérir de l'expérience et de vous faire connaître auprès des cabinets. N'hésitez pas à l'inscrire dans votre CV.
L'OTTIAQ facilite maintenant l'intégration professionnelle des étudiants en traduction (baccalauréat ou maîtrise) grâce à son programme de mentorat. Être membre de l'Ordre des traducteurs peut s'avérer un excellent atout, surtout pour obtenir des contrats auprès des gouvernements.
Si vous êtes titulaire d'un diplôme en traduction et que vous souhaitez vous perfectionner ou encore en apprendre davantage dans certains domaines, n'hésitez pas à utiliser les services de Magistrad, une école de perfectionnement en traduction.
Si vous souhaitez travailler en tant que pigiste, je vous invite à devenir membre d'Entrepreneuriat Laval et à choisir, dans le cadre de votre baccalauréat en traduction, le profil entrepreneurial. Comme mentionné au début de ce portrait, plus de 40 % des diplômés en traduction choisissent de devenir travailleur autonome. Dans cette situation, généralement, en début de carrière, on peut prévoir travailler à temps partiel en traduction et occuper un autre emploi, par exemple en rédaction. Si vous optez pour la pige, il serait donc intéressant de développer des compétences en révision. De plus, des habiletés en vente et des connaissances ou de l'expérience en service à la clientèle seront des atouts. Vous devrez composer avec un horaire varié et un salaire instable dans les premières années, le temps de constituer votre clientèle. Devenir membre du Carrefour des langagiers entrepreneurs (CLEF) pourrait aussi être une avenue intéressante.
Si vous envisagez de travailler pour une entreprise en tant que traducteur salarié, la polyvalence est de mise, car il y a souvent plus à faire que des tâches de traduction (par exemple, de la rédaction ou de la révision). Il peut donc être avantageux de vous spécialiser dans un domaine (par exemple, le droit, la finance ou l'informatique) lorsqu'il existe une demande suffisante pour permettre d'y travailler à temps plein. Il est généralement plus facile pour les traducteurs de se spécialiser, contrairement aux interprètes ou aux terminologues. Les principaux champs de spécialisation d'un traducteur comprennent la traduction administrative, littéraire, scientifique ou technique. De leur côté, les interprètes peuvent se spécialiser en interprétation judiciaire, parlementaire ou de conférence.
Plusieurs cabinets de traduction rédigent leurs propres tests d'embauche. Dans certains cas, si vous passez le test, vous êtes engagé sur le champ. Lors de ces tests, gardez en tête le public à qui votre traduction s'adresse. Des questions d'entrevue portant sur la gestion du temps et sur votre réaction face à la critique sont souvent posées. Connaître les outils de TAO (traduction assistée par ordinateur) est de plus en plus demandé par les employeurs. Des habiletés en vitesse de frappe sont également importantes.
Les statistiques de placement sont relativement bonnes d'après l'enquête La Relance du ministère de l'Enseignement supérieur. Le salaire des traducteurs peut varier en fonction du milieu de travail (taille de l'entreprise), de la région (urbaine ou rurale), d'un travail à la pige, des contrats (spécialité) et de la renommée du professionnel (nombre d'années d'expérience). Le tarif par mot traduit a baissé de façon significative. La hausse de productivité est essentiellement due à la concurrence entre pigistes et au développement d'outils informatiques d'aide à la traduction comme les banques de terminologie, les correcteurs orthographiques et stylistiques, les systèmes de mémoire de traduction, les bases de données lexicographiques, l'éditique, etc. On tend également vers une tarification à l'heure au lieu du mot selon le Carrefour des langagiers entrepreneurs.
Cynthia Labbé, conseillère en emploi
Pour en savoir plus, notamment des statistiques de placement et des données salariales :
Sources :
Mise à jour : juillet 2021